Et pourtant, aussitôt passé l’instant de déni immédiat, elle se mit à reconnaître des traits familiers. Les yeux, tout d’abord, verts, qui frappaient par leur intensité et semblaient d’autant plus immenses que le reste du visage était tiré par la douleur et blanchi par la fatigue.
Elle pouvait discerner des taches de rousseur disposées de part et d’autre de son nez, qu’elle avait petit… et qu’elle fronçait maintenant, en une mimique qui devait lui être habituelle.
Ses lèvres étaient fines et ourlées. Bon, elles étaient exsangues pour l’instant, et la large bande blanche qui ceignait son front rajoutait à la pâleur de l’ensemble, une pâleur qui ne devait pas lui être coutumière. Elle avait du mal à distinguer la couleur de ses cheveux, qui lui semblaient plutôt châtain foncé, alors elle tourna un peu la tête de côté pour mieux en percevoir les nuances. Ah, ils étaient roux, finalement… C’est alors qu’un rayon de soleil vient en toucher la masse qui cascadait dans son dos, et elle fut saisie de les voir s’embraser d’or. L’effet était joli, bien qu’un peu spectaculaire à son goût.
Sous l’œil particulièrement attentif de Sylvine, elle en avait sorti plusieurs habits, de couleur vert foncé et marron, et les avait posés sur le rebord du lit. Puis, elle avait proposé à Sylvine de la coiffer comme à son habitude. Celle-ci s’était donc assise à la table au miroir et avait apprécié cet instant où sa lourde masse de cheveux s’était vu un peu discipliner. Le mouvement régulier de la brosse, les anecdotes de Dame Élaine, qui, décidément s’avérait une mine d’informations, la sensation de quitter son statut de malade pour retrouver une apparence plus active, tout cela lui avait procuré une sensation de quiétude bien agréable.
Lorsque Dame Élaine eut terminé avec ses cheveux, piochant des accessoires dans un tiroir lui aussi dissimulé dans un bord de la table, Sylvine avait souri devant son reflet. Non par vanité, mais parce qu’enfin, elle commençait à se sentir elle-même. Elle aimait cette natte qui lui dégageait le visage et lui conférait une plus grande liberté de mouvement. Les cheveux torsadés étaient à intervalles réguliers enserrés dans une sorte d’élastique doré, en une coiffure rappelant un peu celle des dames de la Renaissance.
Sous l’œil particulièrement attentif de Sylvine, elle en avait sorti plusieurs habits, de couleur vert foncé et marron, et les avait posés sur le rebord du lit. Puis, elle avait proposé à Sylvine de la coiffer comme à son habitude. Celle-ci s’était donc assise à la table au miroir et avait apprécié cet instant où sa lourde masse de cheveux s’était vu un peu discipliner. Le mouvement régulier de la brosse, les anecdotes de Dame Élaine, qui, décidément s’avérait une mine d’informations, la sensation de quitter son statut de malade pour retrouver une apparence plus active, tout cela lui avait procuré une sensation de quiétude bien agréable.
Lorsque Dame Élaine eut terminé avec ses cheveux, piochant des accessoires dans un tiroir lui aussi dissimulé dans un bord de la table, Sylvine avait souri devant son reflet. Non par vanité, mais parce qu’enfin, elle commençait à se sentir elle-même. Elle aimait cette natte qui lui dégageait le visage et lui conférait une plus grande liberté de mouvement. Les cheveux torsadés étaient à intervalles réguliers enserrés dans une sorte d’élastique doré, en une coiffure rappelant un peu celle des dames de la Renaissance.
Leurs lampes… Sylvine caressa la sienne du bout des doigts, rassurée par sa douce présence à sa taille. Elle avait découvert ce nouvel accessoire à sa tenue au moment où Dame Élaine lui avait apporté ses bottes, des bottes souples et résistantes qui lui arrivaient jusqu’au genou. Elle s’était sentie plus forte, plus sûre d’elle, une fois celles-ci enfilées. Plus combative aussi.
Puis elle avait à nouveau été plongée dans la perplexité en voyant Dame Élaine lui tendre, ainsi qu’à Olivier, une sphère délicatement ornée. Elles étaient différentes : celle du jeune homme était enchâssée dans de délicates ramures feuillues et, à la grande surprise de Sylvine, s’était mise à dispenser une douce lumière jaune lorsqu’il avait activé un mécanisme caché au milieu des nervures en fer forgé. Elle s’était alors saisie de celle qui restait, étrangement émue de l’avoir entre ses mains. Ce qui lui plaisait le plus, c’était la magnifique tresse de cuivre qui entrelaçait la sphère, beaucoup moins finement travaillée que la décoration sur celle d’Olivier, mais dont elle aimait l’aspect brut et lourd, comme un bracelet païen… Et lorsqu’elle avait repéré le système d’allumage et activé ce dernier, elle avait été fascinée par la jolie lumière vert pâle qui en était sortie.
Celle de Gandore était encore différente : il s’agissait d’une magnifique sphère ivoire, enserrée de deux ondulations bleutées. Sylvine avait alors remarqué que c’était la source unique d’éclairage de la pièce et qu’elle avait été amplement suffisante pour éclairer sa lecture de la Prophétie tout autant que le déchiffrage des cartes par les deux hommes. Émerveillée par la prouesse technique tout autant que par la beauté de l’objet, la jeune fille jouait machinalement avec son orbe lumineux, le faisant passer d’une main à l’autre, quand Olivier le lui avait pris, et, effleurant sa taille en une tendre caresse, l’avait accroché à l’une des lanières qui pendaient sur sa jupe ajoutant, en guise d’explication sommaire :
— C’est ta lampe. Traditionnellement, nous les portons toujours sur nous à la nuit tombée.
Lors du temps d’énergie, tous les matins, elle prépare sa tenue avec soin, afin que si une urgence survient, elle ne soit pas prise au dépourvu : les petites poches cousues sur sa jupe se sont progressivement emplies d’objets menus, mais essentiels : une mini-gourde d’eau faite en férelle, des gommes de pepside, un pot d’onguent de cristalline, un canif donné par Radj, des bouts de tissu pouvant servir de bandages, quelques feuilles de brémance contre les brûlures… Et surtout s’ajoute à cet arsenal son superbe carquois dorsal.
Elle adore ce fourreau, léger et pratique, que lui a fabriqué Achille et qui lui permet de ranger ses deux sabres tout en courant les bois sans être gênée par ses armes. À chaque fois qu’elle tire sa ou ses lames de son dos, en un mouvement qu’elle a longuement répété et qui lui est désormais naturel, elle repense au bel inconnu qui est venu à son secours dans les Collines : lui aussi avait une sorte de carquois et elle le revoit sortir son arme dans la lueur du crépuscule, les yeux complices, afin de l’aider à combattre les Maudits.
Au bout d’un quartile d’entraînement intensif, soit quatre décimes qui paraissent à Sylvine filer à toute allure, les Forestiers se sont habitués à la voir déambuler harnachée comme pour partir à la guerre.
Bon bah pas de mystère avec mon vote… :p
J’aurai bien voté pour Olivier, mais… bon voilà…
Vivement le dessin !!! Peut-être le 1er juin ????
Aurons-nous bientôt un extrait ? Cela me manque terriblement !!!! :'(
Je suis sûre que tu as voté pour un certain grand Sage, je me trompe ? :-p
Je suis en train de voir ce que je peux faire pour les extraits, mais je pense que ce sera du tome 1 avant tout… 😉
Et pour les dates, il ne faut pas mettre de pression à l’artiste ! 😉
Mais je peux promettre celui de Schnippy pour bientôt !!! ♥
Of course ! C’est bien lui le plus beau et plus énigmatique dans cette histoire. 🙂
Moi ! Mettre de la pression… Que nenni ! Juste de l’impatience dans ma grande patience. :p
Il me fascine moi aussi… Mais mon pref reste toujours Olivier… ♥
Bravo à toutes les 2 !!!!!! 🙂 TRES hâte de tenir les volumes de Citara dans mes mains !
Et moi donc !!! ♥
Magnifique <3
J'adore l'expression du visage 🙂
Ouiiiii !! Moi aussi, je lui avais demandé qu’elle ait l’air frondeur et c’est mission réussie ! 😉
Tu as vraiment bien choisi l’artiste 🙂
Oui, je suis totalement d’accord. Elle a une grande sensibilité et beaucoup de talent… et elle a été ma marraine sur CoCyclics, pour cette histoire. Je ne pouvais pas ne pas faire appel à elle. ♥