Je viens de passer ma journée entière sur le chapitre 28.

Pourquoi ?

Parce que c’est celui de la Big Big Big Battle finale (enfin… pas si finale que ça hi hi hi) et qu’il fallait qu’il soit exceptionnel. En tout cas meilleur que la dernière version. Je pense que c’est désormais le cas : le point de vue est interne, il y a du son, des odeurs, des couleurs… Du sang…

Hum… Voici ce que ça donne côté statistiques :

extrait Citara chapitre 28

Du coup, et comme ensuite je ne pourrai plus vous mettre d’extraits des corrections suivantes au risque de vous spoiler la fin, voici une partie de ce que j’ai écrit aujourd’hui.

Je vous rassure, il s’agit du « calme avant la tempête », pendant les heures qui précèdent la bataille.

J’espère que vous aimerez…

Au cas où vous ne voudriez pas le lire, je le mets sous une balise spoiler.

Merci en tout cas de vos messages de soutien, ici ou sur les réseaux sociaux. C’est chouette de vivre ça avec vous.

 

L'extrait est ci-dessous...

— À quoi tu penses ?
— Hum… À tous les enfants que nous allons avoir ensemble lorsque tout ça sera fini, fit-elle sérieusement, ravie de le voir pâlir. Je me demande s’ils auront mon adorable caractère ou ton talent pour la dissimulation.
Comme assommé, Olivier la dévisageait, la bouche ouverte.
Elle n’y tint plus et éclata de rire.
Mortifié, il la renversa et la maintint sur le dos. Songeur.
— Des enfants, hein ?
— Mais non, je plaisantais, je t’assure…
D’abord secouée par les rires, elle finit par reprendre son calme. Il la contemplait d’un regard pénétrant.
— Olivier ?
— Des enfants… Je n’avais pas réalisé à quel point je désirais en avoir. Ils auraient tes yeux. Tes taches de rousseur. Bon, pour le caractère, j’espère vraiment qu’ils tiendraient de moi, mais…
— Eh, arrête, c’était juste une plaisanterie…
—… je les vois, tous les huit, en train de s’entraîner à jouter…
— Huit ?!
Elle commençait sérieusement à paniquer, là, en s’imaginant en mère de famille nombreuse.
—… et à rendre leur mère chèvre. Oui, je les vois tout à fait, les petits monstres…
Elle fronça les sourcils et l’observa attentivement. Cette ride, là, au coin de l’œil…
— Toi, tu es en train de te ficher de moi !
Les yeux gris pétillèrent et le sourire s’élargit.
— Avoue que tu as eu peur !
— Non, pas du tout, je…
— Avoue !
Elle encadra le visage moqueur de ses mains et l’embrassa pour le faire taire. Elle n’avait pas la même retenue que son amie en ce qui concernait les démonstrations d’affection en public. Surtout si c’étaient les dernières qu’il lui était donné de vivre.
Olivier appuya son front contre le sien. Ferma les yeux.
— Je t’aime.
— Moi aussi.
Ils restèrent un moment ainsi, savourant la sérénité de l’instant.
Puis il se redressa, lui tendit la main pour l’aider à se rasseoir.
Il jeta un coup d’œil autour de lui, au petit groupe de Justicieurs qui discutaient un peu plus loin.
— Je reviens, il faut que j’aille dire un truc à Boga. Au cas où… Enfin, bref.
— Vas-y.
Elle le regarda rejoindre son ami avec un pincement au cœur. Il allait lui dire au revoir. Au cas où.
Elle enlaça ses genoux de ses bras. Comme elle aurait aimé pouvoir retenir le temps, les figer tous dans une bulle protectrice, afin de leur épargner le futur violent qui s’approchait d’eux. Elle balaya la prairie du regard, mémorisant les gestes de toutes ces personnes qu’elle avait eu la chance de rencontrer dans sa vie. Tant qu’ils se tenaient encore là autour d’elle. Vivants. Les images se succédaient sur sa rétine : Radj et Chloriane qui discutaient par signes. Achille assis en tailleur en train de méditer, la tête nimbée par le soleil décroissant. Tophe qui jouait aux dés avec Sieur Péji, le cuisinier d’Ertauq. Gandore qui se dressait, songeur, appuyé sur son long bâton, les yeux levés vers le ciel. Et Olivier et Boga, la main sur l’épaule l’un de l’autre, qui riaient d’une plaisanterie. Il manquait quelqu’un à ce tableau. Quelqu’un qui aurait déclaré que tout cela manquait terriblement de noisettes.
Une corne retentit.
Le tableau se figea.