— À quoi tu penses ?
— Hum… À tous les enfants que nous allons avoir ensemble lorsque tout ça sera fini, fit-elle sérieusement, ravie de le voir pâlir. Je me demande s’ils auront mon adorable caractère ou ton talent pour la dissimulation.
Comme assommé, Olivier la dévisageait, la bouche ouverte.
Elle n’y tint plus et éclata de rire.
Mortifié, il la renversa et la maintint sur le dos. Songeur.
— Des enfants, hein ?
— Mais non, je plaisantais, je t’assure…
D’abord secouée par les rires, elle finit par reprendre son calme. Il la contemplait d’un regard pénétrant.
— Olivier ?
— Des enfants… Je n’avais pas réalisé à quel point je désirais en avoir. Ils auraient tes yeux. Tes taches de rousseur. Bon, pour le caractère, j’espère vraiment qu’ils tiendraient de moi, mais…
— Eh, arrête, c’était juste une plaisanterie…
—… je les vois, tous les huit, en train de s’entraîner à jouter…
— Huit ?!
Elle commençait sérieusement à paniquer, là, en s’imaginant en mère de famille nombreuse.
—… et à rendre leur mère chèvre. Oui, je les vois tout à fait, les petits monstres…
Elle fronça les sourcils et l’observa attentivement. Cette ride, là, au coin de l’œil…
— Toi, tu es en train de te ficher de moi !
Les yeux gris pétillèrent et le sourire s’élargit.
— Avoue que tu as eu peur !
— Non, pas du tout, je…
— Avoue !
Elle encadra le visage moqueur de ses mains et l’embrassa pour le faire taire. Elle n’avait pas la même retenue que son amie en ce qui concernait les démonstrations d’affection en public. Surtout si c’étaient les dernières qu’il lui était donné de vivre.
Olivier appuya son front contre le sien. Ferma les yeux.
— Je t’aime.
— Moi aussi.
Ils restèrent un moment ainsi, savourant la sérénité de l’instant.
Puis il se redressa, lui tendit la main pour l’aider à se rasseoir.
Il jeta un coup d’œil autour de lui, au petit groupe de Justicieurs qui discutaient un peu plus loin.
— Je reviens, il faut que j’aille dire un truc à Boga. Au cas où… Enfin, bref.
— Vas-y.
Elle le regarda rejoindre son ami avec un pincement au cœur. Il allait lui dire au revoir. Au cas où.
Elle enlaça ses genoux de ses bras. Comme elle aurait aimé pouvoir retenir le temps, les figer tous dans une bulle protectrice, afin de leur épargner le futur violent qui s’approchait d’eux. Elle balaya la prairie du regard, mémorisant les gestes de toutes ces personnes qu’elle avait eu la chance de rencontrer dans sa vie. Tant qu’ils se tenaient encore là autour d’elle. Vivants. Les images se succédaient sur sa rétine : Radj et Chloriane qui discutaient par signes. Achille assis en tailleur en train de méditer, la tête nimbée par le soleil décroissant. Tophe qui jouait aux dés avec Sieur Péji, le cuisinier d’Ertauq. Gandore qui se dressait, songeur, appuyé sur son long bâton, les yeux levés vers le ciel. Et Olivier et Boga, la main sur l’épaule l’un de l’autre, qui riaient d’une plaisanterie. Il manquait quelqu’un à ce tableau. Quelqu’un qui aurait déclaré que tout cela manquait terriblement de noisettes.
Une corne retentit.
Le tableau se figea.
Bel extrait 🙂
Je n’ai pas lu la version avant les corrections, mais la qualité du texte me fait dire qu’elles ont indéniablement porté leurs fruits 🙂 Bravo.
Bon courage pour arriver à la fin de tes corrections avant ta dead line.
Bises.
Ah oui, j’ai pas précisé que j’avais pas fait d’avant-après sur cette scène, parce que tout simplement, y avait pas d’ « avant », elle n’existait pas. 😉
Merci beaucoup pour ton comm et des bisous aussi. ♥
Et, pssst, tu es le premier à le savoir : j’ai fini !!!!! 😀 : D 😀
Bravo !!!!!!!
Chouette extrait 🙂 ça spoile même presque pas, on a surtout envie de savoir pourquoi toutes ces personnes ont de l’importance dans la vie de l’héroïne ! Bon courage pour la fin…
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Ayéééééééééééééé, j’ai finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Avertissement : la joie excessive peut provoquer un surcroît de voyelles.
« Le tableau se figea. » Mais pourquoi tant de souffrance… La suiteuuuuuuuhhhh… :'(
Chouette extrait. J’étais déjà dans l’histoire avec les 8 bébés. :p
Bon maintenant reste à le recevoir ! 🙂 Encore un petit mois et demi ?
Vi !!! Mais le plus dur est fait. 😀
Voilà qui donne très envie de lire le roman… <3 <3 <3
Ohhhh, c’est trop chou, merci !! ♥
J’ai hâte de le lire, l’extrait donne vraiment envie 🙂
Merci Zelda !!! Hâte de le sortir moi aussi !!! 🙂
Une question bête: où trouver l’application avec les objectifs à atteindre? Je crois que c’est ça qui me manque! EN tout cas bravo pour ta ténacité!
Bonjour Sandra, de quelle appli tu parles ? Si c’est celle qui est en capture d’écran, elle est intégrée à Scrivener. 🙂
Et merci beaucoup !
Bonjour Nathalie. Sympa cet extrait 🙂 Ca m’a clairement donné envie de lire ce qui précède et la suite. Bon courage pour les dernières corrections, même si tu sembles avoir à peu près fini.
Tant mieux si l’extrait fonctionne !!! Et oui, la barre de progression à droite de l’article indique un beau 100%… 😉 Par contre je n’ai toujours pas réussi à faire l’Antidotage et la mise en forme pour les correctrices… :'(