Je suis quelqu’un de plutôt positif. Je vois davantage le verre à moitié plein qu’à moitié vide. Même lorsque certains salons s’avèrent un peu décevants, j’en tire toujours des moments plaisants et c’est en général de ceux-ci dont je vous parle.
Toutefois, lors de ces événements, il arrive aussi qu’on vive des moments moins agréables. En général, je ne vous en parle pas car je ne souhaite pas m’éterniser dessus ou faire de la peine aux organisateurs.
Mais, un jour, j’ai lu ce commentaire sur l’un de mes comptes-rendus :
« Tu as de la chance, moi, ça ne se passe pas aussi bien, mes salons »
et je me suis dit que peut-être les auteurs n’ayant pas encore fait de salons du livre allaient du coup s’imaginer que ce n’était qu’une succession non-stop de dédicaces/petits fours/rencontres inoubliables, alors qu’il y a aussi des moments nettement moins sympathiques…
Comme nous sommes en mode « vacances », je vous ai donc préparé une petite compilation de ces instants qui, heureusement, ne sont pas la norme, afin de vous distraire tout en vous parlant de ces moments que vous allez peut-être devoir affronter vous aussi, voire qui vous rappellent des souvenirs… 😁
1. Ces moments où il ne se passe RIEN
Parfois il y a des heures qui semblent durer la journée. Il n’y a personne, votre voisin n’est pas là pour papoter avec vous (ou est du genre décrit au point n° 7), vous êtes sur la digestion, bref, vous vous ennuyez. Ferme.
La parade : trouvez une occupation (dans l’idéal en restant sur votre stand), par exemple
- en prenant des notes pour faire un compte-rendu de l’évènement 😉,
- en notant des idées pour de futurs textes,
- en fabriquant des objets liés à votre stand si vous êtes artiste…
Si vraiment il n’y a personne dans les allées, vous pouvez abandonner votre stand quelques instants et aller voir ceux des autres, afin de glaner des idées et discuter avec eux. Vous pouvez également envoyer quelques statuts rapides sur les réseaux sociaux mais surtout ne passez pas des heures le nez sur votre téléphone ou dans votre ordinateur, ça décourage vraiment les visiteurs…
2. Ces personnes qui vous accaparent
Cela peut-être un visiteur, un ami qui vient vous voir ou un autre exposant. Ils sont le plus souvent pleins de bonnes intentions. Mais il n’empêche que vous êtes venu·e sur ce salon (au lieu de rester chez vous ou d’être invité·e chez des copains) essentiellement pour faire découvrir vos livres. Or la personne qui accapare depuis quinze minutes n’est clairement pas là pour ça : elle, ce qu’elle veut, c’est vous exposer ses avis sur la politique actuelle, vous présenter ses textes, évoquer de bons souvenirs avec vous, vous raconter tous les drames de sa vie…
Même si c’est une conversation sympathique, si elle s’éternise davantage, elle va vous faire plus de tort que de bien : pendant ce temps-là, parmi tous les visiteurs qui passent sans s’arrêter à votre stand (sans s’arrêter parce que vous êtes occupé·e), il y a sûrement de potentiels lecteurs. Et vous vous en privez…
La parade : sans perdre votre sourire, faites clairement comprendre que le temps que vous leur avez accordé est écoulé. Faites des réponses minimalistes, ne relancez pas la conversation. Mine de rien, c’est un travail que vous êtes venu faire et il faut que vous puissiez être disponible pour le réaliser.
3. Le visiteur qui hésite vraiment à acheter votre bouquin
Il le prend, le repose, le reprend, le repose. Parfois, il vous dit ce qui le chiffonne : c’est pour un ami et il ne sait pas si celui-ci l’a lu ou sera intéressé, ou alors il a un budget limité et a peur d’acheter le livre d’un·e inconnu·e, ou encore il a lu un livre d’un genre similaire et n’a pas aimé…
La parade : n’essayez jamais de « forcer une vente ». Cela peut marcher, bien sûr (je l’ai vu faire autour de moi) mais je pense que c’est une très mauvaise stratégie sur le long terme. Car une personne s’étant sentie obligée d’acheter votre livre ne le lira pas forcément avec un esprit positif et risque d’ailleurs de le descendre en commentaires… Moi je préfère vendre moins de livres mais éviter les « erreurs de casting » : si la personne hésite, c’est qu’elle a une raison. Comme je le dis souvent : « Je cherche des lecteurs, pas des acheteurs« … 😎
Je préfère donc insister sur le fait :
- qu’il n’y a aucune obligation,
- que toutes les références pour me retrouver ensuite sur le net figurent sur le marque-page que je leur ai offert,
- qu’il existe aussi une version numérique moins chère, etc.
- Je fais même souvent autre chose : avec cette discussion, je commence à avoir une bonne idée d’un livre qui l’intéresserait davantage, de l’un des auteurs présents sur le salon, et je l’invite à aller sur ce stand-là. Même si vous n’encaissez pas d’argent, vous gagnez sur d’autres plans : le visiteur vous en sera reconnaissant, il verra que vous n’êtes pas une personne intéressée, et l’auteur dont vous aurez fait la promo apprendra peut-être votre intervention et vous en remerciera, voire aiguillera à son tour des promeneurs vers vous.
4. Le visiteur désagréable
Vous lui avez offert un marque-page et il a eu un geste de refus horrifié. Ou vous lui avez proposé de lui présenter vos histoires et il vous a répondu qu’il n’aimait pas lire (ce qui arrive bien plus souvent qu’on ne pourrait s’y attendre de la part de personnes s’étant volontairement rendues dans un… salon du livre 🙄). Ou encore, après s’être approché de vos couvertures, il commence à vous les descendre les unes après les autres (oui, tout cela m’est déjà arrivé 😅).
La parade : surtout, ne vous sentez pas blessé·e par cette attitude. Elle n’a rien de personnel. C’est votre interlocuteur/interlocutrice qui a visiblement un problème de communication, pas l’inverse. Beaucoup d’auteurs se sentent atteints par ce genre de comportement et n’osent pas aborder d’autres personnes ensuite, par peur de leur réaction. Mais croyez-en mon expérience : si vous abordez les gens avec le sourire, et avec une réelle intention de faire découvrir vos histoires (et non de gagner un maximum de sous), vous aurez plus de chances que ça se passe bien que l’inverse. Au pire, si vous tombez sur un bougon, faites-en une anecdote pour votre blog 😉 et passez à autre chose.
5. Vous avez faim. Ou soif. Ou les deux.
Dans un salon du livre, on a souvent faim et soif. Soit parce qu’on s’ennuie (voir point n° 1), soit parce que le repas prévu n’est pas toujours très équilibré ou consistant, soit parce qu’il fait très chaud, soit parce qu’on parle beaucoup. Heureusement, dans quasiment tous les salons où je suis passée, les boissons étaient offertes ou à un coût réduit pour les auteurs. Mais il y a tout de même des moments où vous aurez envie de manger quelque chose et où vous ne le pourrez pas : soit parce qu’il n’y aura rien de proposé en terme de « petites faims », soit parce que vous ne pourrez pas quitter votre stand.
La parade : apportez un thermos avec votre potion magique préférée et des sachets de boisson lyophilisée ou de thé pour les autres demi-journées (vous pourrez sûrement faire remplir votre thermos sur place ou à l’hôtel). Vous pouvez aussi prévoir votre propre repas ou un complément (fruits par exemple). Enfin, il faut toujours avoir de petits snacks/réserves de sucre : non seulement cela peut vous dépanner si vous avez une baisse d’énergie, mais distribuer de petites douceurs à vos voisins fait aussi beaucoup pour la bonne humeur générale 😎. Là, j’ai une pensée émue pour Valérie Simon qui avait fait un gâteau au chocolat pour ses amis exposants aux Intergalactiques, dont je me souviens encore… 😇🤩🙏
6. La manutention (déballage et remballage)
Pas le choix, surtout si vous êtes auteur/autrice indépendant·e : à vous d’amener (et de ramener) vos exemplaires de livres, ainsi que la décoration de votre stand, votre matériel de dédicace, etc. Or cela peut vite prendre pas mal d’ampleur et demander plus ou moins de manutention, surtout en fonction de la distance entre le parking/la gare et le lieu de la manifestation. Je me suis ainsi fait une belle tendinite au coude après avoir transporté de lourds cartons plusieurs manifestations d’affilée… 😅
La parade : prévoyez plutôt moins de livres que trop. Mieux vaut tout vendre et être au « chômage technique » que repartir avec 80 % de vos exemplaires. Pour un·e auteur/autrice débutant·e, je dirais que 30 livres sur un week-end c’est vraiment la limite haute. Investissez également dans du matériel (diable ou, encore mieux, chariot à 4 roues, présentoirs légers et pliants, kakémono transportable et léger).
7. Les voisins de stand encombrants ou peu aimables
Votre voisinage est important et peut avoir un impact sur la façon dont vous vivez le salon. S’ils sont sympas, dynamiques, causants mais pas accapareurs, bingo, vous avez tiré le bon numéro. Je dois dire que la grande majorité de mes voisins ont été de ce type-là, aussi pas de panique. 😊
Mais j’ai quand même eu droit à quelques auteurs taciturnes, voire grognons ou râleurs (« l’est nul, ce salon ! », « moi, j’aurais pas organisé ça comme ça »), ou alors qui s’étalent et débordent sur votre stand, ou, le pire pour moi, qui sont tellement « artillerie lourde » lorsqu’ils font la promo de leurs livres qu’ils vont parfois décourager certains visiteurs de s’approcher de vos deux stands, ou qu’ils vont venir « casser votre vente » (expression très utilisée en salon pour décrire quelqu’un qui s’interpose entre vous et un acheteur potentiel, si bien que ce dernier au final n’achète pas l’article auquel il s’était initialement intéressé 😔).
La parade : Je pense que lorsque quelqu’un fait preuve d’un tel manque de savoir-vivre, ça ne sert strictement à rien de le lui signaler. S’il/elle ne s’en rend pas compte par lui/elle-même, c’est fichu… Vous pouvez lui dire que vous trouvez qu’il/elle empiète trop sur votre espace, mais ne vous attendez pas à ce que cela soit suivi d’effet.
En tout cas, je pense que plutôt que de partir à l’affrontement, mieux vaut essayer de trouver des points communs, de parler de ce qui vous rassemble, afin de limiter les dégâts (ce serait pire si, en plus, il/elle ne vous appréciait pas…) Si vraiment un tel voisinage est trop exaspérant pour vous, sortez de votre stand : déambulez dans le salon, marchez devant votre allée, bref, éloignez-vous de cet environnement toxique… Par contre, vous pourrez signaler aux organisateurs de la manifestation que cela vous a dérangé·e et demander à ne plus être placé·e à côté de cette personne lors des futures éditions.
8. Le voisin qui vend, lui
C’est dur lorsque vous êtes assis à côté d’une star et que non seulement vous le/la voyez dédicacer non-stop… mais qu’en plus ses lecteurs font la queue juste devant votre stand, vous faisant de ce fait disparaître aux yeux des passants… Ça ne m’est pas arrivé souvent mais je me rappelle qu’à Grésimaginaire, alors que j’étais placée sur une toute petite table juste à côté de l’incroyable James Tollum d’un côté et de l’imposant Patrick Godard de l’autre, il y a eu des moments où je me suis sentie invisible… 😅
La parade : prenez des notes ! Voyez ce qui fonctionne autant pour lui/elle : est-ce la couverture ? Son pitch ? La décoration du stand ? Discutez avec lui/elle lorsqu’il aura un peu de temps libre, car un auteur/une autrice qui a tant de succès a sûrement des choses à vous apprendre, des conseils à vous donner… Si la foule déborde trop sur votre stand, vous pouvez le leur signaler gentiment. Et parfois certains profiteront de l’instant pour découvrir votre livre, qui sait ?
9. Le stand mal placé
On vous a donné un stand qui se trouve face à un mur ou à côté des toilettes ou en plein courant d’air… Pas de chance, c’est vrai. Mais il va vous falloir faire avec.
La parade : voyez comment améliorer au mieux la situation (placez votre kakémono à un autre endroit du salon, présentez votre stand de façon à ce qu’on le remarque de loin, éventuellement déplacez votre table, si c’est possible, en la réorientant). Vous pouvez aussi déambuler devant votre stand au lieu de rester cloîtré derrière ou créer des animations en informant l’accueil, afin d’inciter les visiteurs à le rechercher. Enfin, à la fin du salon, signalez-le aux organisateurs, de même que lorsque vous remplirez la fiche d’inscription l’année suivante, afin d’être mieux placé·e lors de l’édition suivante.
10. Vous n’avez pas vendu (assez) de livres
Je l’ai mis en dernier mais en fait, ne nous leurrons pas, c’est la number one des déceptions. Rien de plus déprimant que de repartir avec autant de livres que ceux que vous aviez apportés (voire plus, ce qui m’est arrivé au salon de Poitiers de 2016, où j’en avais fait expédier sur place…) Le pire, c’est que souvent vous n’y pouvez pas grand grand-chose…
La parade : profitez de la présence d’auteurs peut-être plus expérimentés pour gagner des conseils (sur votre livre, sur la raison du faible volume des ventes…), prenez des décisions pour changer des choses si nécessaire, faites un bilan honnête (par rapport aux autres auteurs présents, vous situez-vous dans la norme ou au-dessus d’eux ?), et puis… passez à autre chose. Même si vous n’avez rien vendu, vous aurez passé un week-end plutôt agréable, à discuter avec des personnes très intéressantes. C’est toujours mieux que d’être resté·e chez vous à ne rien faire… 😉 Moi, il n’y a pas un salon où je n’ai pas appris UNE chose utile pour la suite. 😇👍
Voilà, ce top ten est maintenant terminé. J’espère bien qu’aucun de ces points ne sera au rendez-vous des Fest’Imaginaires, mon prochain salon, et que surtout, les avantages primeront.
En tout cas, j’y vais avec un grand enthousiasme et espère que je rencontrerai plein de nouveaux lecteurs !
RV les 13, 14 et 15 août à Conflans, à côté d’Albertville !
« » Pour un auteur débutant, je dirais que 30 livres sur un week-end c’est vraiment la limite haute. « »
Je vois tous les we des auteurs vendre entre 0 et 5 bouquins… 30 ça devient exceptionnel, il me semble ! 😉
Bonjour Daniel, merci de cette remarque. En fait, j’ai donné un chiffre maximal mais il faut savoir que ça m’est arrivé, du temps où j’étais complètement inconnue dans les salons + avec un seul livre à vendre, d’en écouler 25… 😉
Oh pinaise, je crois que j’aurais du mal à rester sympa avec un exposant qui se comporte comme un mufle ! Tu veux dire que tu es déjà tombée sur un tel specimen ? Le genre à tirer la couverture à lui sans arrêt ?
Tu sais bien que je ne parle que de ce que j’ai vécu moi-même… 😉
Il y a toujours du positif dans le négatif. Cela permet de me mieux apprécier les bons moments et de trouver des parades telles que tu t’es ingéniais à le faire. Bravo Profette !!
Ah au fait ! J’adore la couverture de l’article. On sent bien de difficile début de matinée. :p
Oui, j’ai galéré comme une folle pour prendre ces photos et faire la mise en page. Je n’étais pas maquillée (j’ai juste trouvé un rouge à lèvres dans mon sac et je ne pouvais pas accéder à ma salle de bains à cause des travaux chez moi) mais au départ j’avais mis des photos trouvées sur le net et je trouvais ça trop impersonnel. 😉
En tout cas, je confirme qu’infographiste c’est un vrai boulot et que je suis loin d’y arriver ! :/
Super article Nathalie !
Merci pour ces astuces. Je me reconnais dans certains points par rapport à mon tout premier salon du livre de Poitiers cette année !
Sur le moment, j’ai été heureuse d’avoir une bonne équipe joyeuse à côté de moi pour me redonner le sourire 🙂
J’ai fait de belles rencontres et j’avais clairement trop de livres avec moi… Un peu compliqué, le tout dans une valise, en venant en train de Paris et avec les grèves et inondations 🙂
Mais avec du recule, j’ai fait de très belles rencontres et rien que pour ça, j’ai bien envie de renouveler l’expérience 😀
J’ai pris ensuite le temps de faire mon bilan sous forme de vidéo que j’ai partagée sur mon blog :
https://nedepoussieredetoiles.wordpress.com/2016/06/11/bilan-salon-du-livre-de-poitiers-2016/
La prochaine fois, j’aimerais bien te croiser et prendre le temps de te parler IRL 😉
A bientôt !
Merci Morgane ! Mais on a parlé à Poitiers (un peu) et j’avais trouvé ton stand très joli avec tes étoiles… ♥ Je t’ai même fait dédicacer mes exemplaires du recueil de nouvelles. 🙂
Merci pour ton commentaire et à bientôt sur le net en attendant un prochain salon. 🙂
Oui bien sûr ! Je m’en souviens très bien 😉
D’ailleurs c’était une bonne idée ce recueil commun ! J’ai bien aimé ta nouvelle à ce propos 😀
Je me disais juste nous revoir et parler peut-être plus longuement. Un repas ? Comme j’ai pu le faire en arrivant avec Sophie. C’était génial 😀
En attendant une prochaine rencontre, on reste en contact 😉
Pas de soucis pour se faire ça à un prochain Salon. Par contre, je crains de ne pas pouvoir retourner à Poitiers en 2017… J’espère qu’on se retrouvera sur un autre événement ! 🙂
Oui vraiment super cet article, me rappelle une expérience pas très lointaine !!
soupir !
à bientôt
Lucie Dyal
L’article de demain devrait t’en rappeler d’autres ! 😉 Merci de ton commentaire et à bientôt !
Un article franchement très intéressant ! C’est super d’avoir le point de vue d’un auteur sur les salons ! 😀
Merci beaucoup ! Je parle souvent des Salons (habituellement je ne parle que des bons aspects parce que ce sont eux qui dominent) dans la catégorie « Salons et dédicaces » ici : https://nathaliebagadey.fr/index.php/category/salons/
Arf, j’ai un peu l’impression d’appartenir à la catégorie 2…
Mais j’avais essayé de te vendre un livre, Je me rappelle. Ça compense ! 😉
Mais JAMAIS DE LA VIE !!!!!!!!!!!!!! Tu restes l’un des meilleurs moments des Imaginales !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et puis j’y étais sur 4 jours, je pouvais bien te consacrer quelques minutes !!! ♥
Non, vraiment, je n’ai jamais pensé à toi dans cette catégorie (j’ai d’ailleurs dû vérifier de laquelle tu parlais tellement j’étais surprise que tu te sois identifié à l’une d’elle). 😉
Ok ok 🙂 Je parlais plus de manière générale.
Moi aussi mes meilleurs souvenirs des Ima c’était vers toi 🙂
Ça me fait penser que j’aimerais bien te revoir un coup.
Mais bon, t’habite pas vraiment la porte d’à coté et mon budget voyage est plutôt limité.
Ça serra pas encore pour tout de suite.
À bientôt quand même. Bisous.
Oui, c’est dommage qu’on soit si loin ! 🙁 Et tu ne seras pas à la Convention CoCyclics ?
Non, pas de convention. Mais je suis sûr que va bien t’y amuser quand même. 🙂
Oui, c’est sûr !!! 😀 Déjà, les 10 ans de CoCyclics, c’était un grand moment (mais trop rapide, alors que là il y aura les 2 jours !)
J’ai vécu un panaché de ces moments cauchemardesques lors de mon premier (et seul) salon d’exposition (en fait, une foire des artisans. Mais ne sommes-nous pas des artisans)…En Belgique, dans une commune où je suis connu. Un stand d’exposition très décoré et fourni (j’avais fait une provision!). Une bonne place (à côté de la buvette), un voisin charmant, un écrivain régional que je connais (on s’est acheté mutuellement), et qui s’occupait de mon stand pendant mes (courtes et nécéssaires) absences. Tout le matériel et provisions pour passer une longue et bonne journée. Seul petit problème : je n’avais qu’un seul livre publié à présenter, un livre de contes, « Fantaisies pour gentils »…Et ce ne doit pas être un « genre » très « vendable »!! Alors les visiteurs qui passent sans un regard, qui regardent d’un air distrait, qui s’intéressent, écoutent, prennent l’objet, et le remettent à sa place (« c’est bien. je vais repasser!!). Par contre, pas de « visiteur » agressif ou désagréable…Ca aurait attiré l’attention!!!. Au final, 4 exemplaires de mes « fantaisies… » avec mes contes, vendus, pendant cette (longue) journée…Un cauchemar, plutôt une déception sans doute. Ou alors les contes, les gentils n’attirent pas !? Depuis, je fais de petites séances d’autographes dans des endroits divers. Et, surtout, j’écris un autre livre, beaucoup moins gentil, mais certainement plus attirant!!! Et voilà mon expérience, la seule…Le responsable du « cauchemar »….le livre, qui n’intéressait pas!!
Beaucoup d’auteurs américains conseillent de commencer par demander aux lecteurs / faire une recherche des thèmes des best-sellers AVANT d’écrire son livre.
Je ne suis pas d’accord, je suis persuadée que quelque par il y a des gens qui aimeront notre livre, puisque nous, on l’a aimé. ♥ Il suffit juste de les trouver…
Courage ! En tout cas, moi je fais à peu près deux Salons par mois pendant la saison « mars-septembre », et je ne suis pas masochiste, donc c’est bien que les meilleurs moments l’emportent… 😉
Merci pour cet article ! Je me doutais de la plupart des points énoncés mais une piqure de rappel ne fait pas de mal. D’autant plus que certains auteurs idéalisent sans doute les salons.
J’ai bloqué sur le visiteur qui dit ne pas aimer lire. C’est possible, dans un salon littéraire ? Genre des personnes qui viennent comme d’autres vont faire un tour à la jardinerie le dimanche ? XD
Je me suis rappelée d’une question que je voulais te poser il y a un moment mais qui m’étais sortie de la tête. As-tu déjà pensé à offrir la possibilité de lire le début de tes romans aux lecteurs potentiels ? Cela pourrait convaincre les indécis. Dans le cas le plus extrême ( dans le sens où ça représente un coût important ), on pourrait même envisager une distribution de petites brochures contenant, par exemple, le prologue et le premier chapitre. Et ça aurait aussi un intérêt pour ce que j’appelle les sauvages. Ce sont des acheteurs disposés à acheter mais qui ne supportent pas d’être apostrophés pas la personne qui vend.
Coucou ! Oui, ça m’est arrivé plusieurs fois d’entendre l’argument « j’aime pas lire » et là, tu as franchement envie d’écarquiller les yeux…
Pour les extraits, je préfère les renvoyer vers Amazon, où le premier chapitre est lisible gratuitement.
Et ils peuvent compulser les livres en exposition gratuitement.
Mais je ne veux pas faire des frais d’impression supplémentaires, donc je ne retiens pas l’idée.
Par contre, j’ai une sorte de « press book » avec les commentaires des lecteurs, et d’ailleurs je te remercie car je vais vite aller mettre ça à jour avant mon salon de ce week-end ! 😉
Bonjour Nathalie et merci pour cet article.
C’est intéressant de voir aussi les revers d’un salon sous la casquette d’auteur.
Si on ne peut pas faire grand-chose avec les grognons et râleurs à part tenter de les apaiser en restant bienveillant et calme, on peut rester soi-même positif en gardant la tête froide et en essayant de tirer du positif de toute situation.
Ton article est très bien pour cela. Les situations sont amenées avec humour et tu proposes des idées dans les « parades » qui aident à relativiser ces moments pas forcément très jouissifs.
Je te rejoins totalement quand tu dis que l’important, c’est de parler de ses oeuvres plutôt que de vendre. Mieux vaut montrer de la pédagogie et de la passion qu’une volonté affichée de vendre à tout prix. La plupart des visiteurs seront plus sensibles à un discours courtois et motivé par la passion que par quelqu’un qui pousse le livre vers eux et essaye de le leur faire acheter en en vantant tous les mérites possibles à imaginables.
C’est toute la différence entre être commercial et être auteur, même si l’un n’empêche pas l’autre.
Bien sûr, vendre reste l’objectif ultime, mais construire des liens et faire passer un bon moment à tout le monde reste quand même nettement plus important, et contribue de toute façon à la vente, sinon immédiatement sur le long terme.
D’ailleurs, un visiteur comblé mais qui n’a pas acheté en parlera peut-être autour de lui et amènera peut-être des ventes indirectes. Donc priorité au savoir-vivre, à la bienveillance et au respect, tant des autres exposants que des visiteurs, et bien entendu de soi-même^^
Merci pour ce long commentaire, Yannick ! ♥
« construire des liens et faire passer un bon moment à tout le monde reste quand même nettement plus important, » : je ne peux qu’approuver, à 100 % !!
C’est exactement ça ! J’ai vécu chacun de tes exemples de nombreuses fois ! 😉
Merci pour cet article qui m’a bien fait sourire.
Merci Jeanne, contente d’avoir réussi cela, c’était bien mon objectif. 😉
J adore !!!!! Merci de nous faire vivre tes expériences comme si nous y étions !!
Là, c’est sûr que vous aurez expérimenté le « côté obscur » des Salons… 😉
J’ai connu quelques uns de ces points…. Tu m’as donné une idée, faire le top 10 des excuses des gens, même si tu n’as rien demandé. Mon dernier en date, au camping, un monsieur vient voir mon stand, on discute et il me dit : « vous serez encore là dans une heure, on va manger une glace et on revient ». Je ne l’ai jamais revu !
Oui, les excuses « bidon » on en a plein. Ça peut être drôle à lire en effet. 🙂
Bonjour Nathalie, Je viens de lire « le top ten », avec le sourire et la bonne humeur en toile de fond. Merci pour les échanges lors de Fest’imaginaires.. avec le recul, j’espère que je ne suis pas identifiée au 2eme top ten.. (smile) . En tous les cas, j’ai adopté pleinement Kassie, et j’apprends pleins de choses sur la mythologie Grecque, un bonheur d’évasion! merci, merci!
Oh non, Régina, pas du tout !! Vous étiez un superbe petit rayon de soleil et je parle de vous en termes chaleureux dans la deuxième partie de mon compte-rendu sur les Festimaginaires… 😉
Merci à VOUS de votre commentaire enthousiaste ! ♥♥♥