Changement complet de ligne éditoriale : je vous explique pourquoi j’arrête de publier quotidiennement sur les réseaux sociaux.

Image de couverture montrant Nathalie devant son ordinateur et souriant aux lecteurs

Les déclics

1️⃣ Ce mardi, j’avais des obligations personnelles et professionnelles telles que je n’ai pas pu me connecter de la journée, alors que j’attendais beaucoup de réactions à un post. C’était terriblement frustrant, vous vous en doutez. Mais ce qui l’a été encore plus, ça a été de constater qu’au final, lorsque j’ai pu me connecter… je n’avais pas raté tant de choses que ça. Et que j’avais consacré mon temps à faire des choses autrement plus importantes et utiles que de scroller sur le web. 🤔 Premier déclic donc.

2️⃣ Le deuxième, ça a été une vraie blessure pour l’ego, dont je vous parle un peu plus loin. En même temps, l’ego, on en parle suffisamment à mon cours de yoga, pour que je sache à quel point il est mauvais conseiller. Mais le fait que, malgré mon positivisme à toute épreuve, j’ai été ébranlée m’a montré que je devenais trop dépendante des « vanity metrics », ces statistiques qui boostent notre ego mais ne font pas grand-chose d’autre. (Si vous voulez en savoir plus sur les vanity metrics, je vous conseille de lire cette métaphore du pommier, que j’ai trouvée très parlante. Deuxième déclic.

3️⃣ J’ai été ébranlée par les réflexions de ma business friend, Aemarielle, qui a eu le courage de quitter Instagram alors que tout le monde dit que c’est la plate-forme idéale pour les artistes comme elle.

Message d'au revoir d'Aemarielle sur Instagram

Elle a réalisé qu’elle perdait trop de temps à poster du contenu mis exprès en forme pour une plate-forme qui se contentait de distribuer des likes… mais n’allait pas plus loin. Troisième déclic. Peut-être le plus important. Merci, Aemarielle, de m’avoir montré la voie ! 🙏

Mercredi, je me suis posée, j’ai fait le point. Et malgré le déchirement de devoir mettre fin à une activité qui m’enthousiasmait pourtant au départ, malgré la déception que je vais causer aux habitués de mes posts (et merci à vous de votre intérêt 😍), j’ai pris une décision qui a, déjà, eu des vertus bénéfiques.

 

Les raisons pour lesquelles j’ai décidé d’arrêter

C’est hyper, hyper chronophage

image montrant Nathalie débordée

Depuis au moins le 1er janvier 2021, je publiais du lundi au vendredi, sur tous les réseaux sociaux, deux posts quotidiens :

  • un à 6h du matin sous le hashtag #sixoclockhappynews, afin de donner de bonnes nouvelles ;
  • un entre 9h et 10h du matin (mais j’ai eu plus de mal à tenir la régularité dans les horaires) sous le hashtag #BagadeyTips, afin de donner des astuces aux auteurs indépendants.

Pour arriver à cela, la semaine précédente, je devais :

  • Chercher du contenu sur les réseaux et le stocker dans l’ordinateur et/ou le téléphone (j’ai des documents Word de plus de 40 pages de liens… 🙄) ;
  • Sélectionner l’info correspondant à la rubrique du jour ;
  • Écrire le post ;
  • Le mettre en forme avec une jolie image ;
  • Le programmer ;
  • Le commenter/répondre aux commentaires.
  • (Checker 10 000 fois par jour combien de personnes l’aimaient… 🙄 Voir le petit topo plus haut sur les vanity metrics, on est en plein dedans ! 😅)

Non seulement cela me demandait du temps de préparer tout cela, mais cela m’incitait surtout à être en permanence à la recherche d’infos à partager. Donc, en permanence sur des réseaux qui font TOUT pour capter et retenir l’attention des utilisateurs. Et je dois dire qu’avec moi, c’était réussi ! Mes « 5 mn sur les réseaux » se transformaient en sessions de plusieurs heures quasiment systématiquement.

Comme je suis d’une nature productive, je suis tout de même arrivée à faire aboutir des projets (deux livres publiés en 2021, des accompagnements qui fonctionnent) mais, clairement, pas autant que ce que je devais produire pour mon entreprise (deuxième livre audio en attente, ma formation en ligne en pause et mon blog en mode silencieux).

 

Ça ne « marche » pas

image montrant les statistiques Publer de Nathalie en un an

Avec ces posts, je voulais informer, motiver et surtout (c’est le but de tout « marketing de contenu », voir mon dernier post #BagadeyTips qui portait sur cette thématique) je voulais CONVERTIR. C’est-à-dire montrer que j’étais digne de confiance, pour que de nouvelles personnes me découvrent et ACHÈTENT l’un ou l’autre de mes contenus payants (mes livres, ma formation…) Parce que je suis convaincue de leur valeur et de l’intérêt qu’ils ont pour les autres.

Or, je me suis aperçue que ça ne produisait absolument pas ces effets-là. J’ai récemment, assez involontairement, réalisé que la MAJORITÉ des internautes ne LISAIENT PAS mes posts.

Il y a eu ce post sur LinkedIn où je disais clairement « Si vous cliquez sur le pouce levé, je comprendrai que vous êtes passé·e me soutenir mais que vous n’avez pas lu mon message »… qui a été suivi d’une écrasante majorité de pouces levés. 😅😱😭

Réactions à un post LinkedIn montrant une majorité de pouces

Le pire a été ce fameux post de mardi dernier, où je pensais avoir donné du contenu de grande qualité, où je signalais mon interrogation sur mes publications quotidiennes et où je posais cette requête finale :

dernier post sur Instagram demandant de taguer une personne qui serait intéressée

Eh bien, sur TOUS les réseaux sociaux où j’ai posté, vous savez combien de personnes ont été taguées ? (Sachant que j’ai plus d’un millier de followers sur la plupart d’entre eux, hein ?)

Zéro. 😲😔

Ce fut la ma « blessure d’ego » dont je vous ai parlé plus haut. Rien de grave, je me suis remise depuis, mais j’avoue que mardi soir, la déception a été réelle. 😎

Alors, ça ne veut pas dire que les gens n’aiment pas mon contenu, hein. Au contraire, il y a les « afficionados », les fans purs et durs qui ne ratent JAMAIS une publication et de cela, je les remercie de tout cœur. Je suis contente d’avoir pu leur être utile. Mais ces personnes, pour la plupart… elles me suivaient déjà avant. Et j’en suis sûre, vu l’estime qu’elles me témoignent régulièrement, qu’elles continueront à me suivre même si j’arrête mes publications quotidiennes. 🥰

Le problème des réseaux sociaux, c’est qu’on a pris l’habitude de ne passer que quelques secondes sur chacun des posts que l’on voit passer dans son fil d’actualité. On like (souvent pour montrer qu’on a VU le post, pas nécessairement qu’on a pris le temps de le LIRE), mais on ne s’arrête pas.

En outre, il s’agit de posts éphémères, qui disparaissent très vite, hormis peut-être ceux qui s’affichent sur le feed Instagram et les articles LinkedIn.

On m’a dit et répété que pour que « ça marche », il fallait persister dans la durée… Mais moi, cela fait plus de 2 ans que je publie tous les jours et, franchement, je ne vois pas de changement.

Pire que ça, Publer me dit qu’en un an, j’ai PERDU de la visibilité. 🤦‍♀️

statistiques Publer sur les 12 derniers mois

Grosso modo, j’ai perdu en visibilité ET en engagement (surtout en engagement)

 

C’est too much

Une publication quotidienne, c’est trop pour moi à assurer, on l’a vu plus haut… mais c’est aussi trop pour les abonnés. Lire même un petit post, court par essence, tous les jours demande un effort trop fréquent. Ce qui explique, à mon avis, cette perte de visibilité.

Je le vois aussi, en ce qui me concerne, dans certaines newsletters auxquelles je me suis abonnée : je sais que le contenu est intéressant, je ne veux pas quitter la liste de diffusion… mais je n’ai pas le temps de les lire tous les jours, surtout lorsque le contenu est riche. Et, au final, de garder les mails non lus dans ma boîte de réception, ça m’ajoute plus une charge mentale qu’autre chose. 😔 D’autant que lorsque je les « consomme » enfin, j’en lis plusieurs d’affilée et que, du coup, ce n’est pas vraiment aussi efficace.

Ce n’est pas moi qui fixe les règles

Les règles sont différentes en fonction des plates-formes (bon, ça encore, je peux gérer grâce à mon logiciel Publer, qui me permet d’avoir un message commun, puis d’adapter ce message en fonction de chaque réseau) et surtout, elles changent tout le temps : on s’emploie plus à répondre aux critères des algorithmes qu’à être authentique et responsable (je n’en peux plus des mentions sous des posts qui ne me concernent pas, juste parce que l’auteur du post en question cherche désespérément à le rendre visible).

Et encore j’ai eu de la chance de ne pas voir subitement mon compte banni ou suspendu, comme ce pauvre joueur d’échecs qui a eu le malheur de voir son post cartonner sur LinkedIn (et accomplir précisément ce pour quoi la plate-forme est faite : lui apporter de la visibilité) au point qu’il a disparu dans la foulée et son compte avec. 🤷‍♀️ (ça s’est arrangé depuis)

 

Cela m’empêche de faire ce qui est vraiment important

image montrant mon vision board 2022

Et ça, c’est devenu de plus en plus clair au fil du temps. Alors, heureusement, cela n’a pas trop mis mon écriture en péril : j’avais débloqué suffisamment de temps les matins pour publier mon post en retard sur l’autoédition ET écrire dans la foulée. Mais je commençais du coup souvent ma séance d’écriture avec 1h de retard et 1h, ça ne se rattrape pas.

Le retard le plus grave que j’ai pris a été celui sur ma formation en ligne : je n’ai produit aucun nouveau module depuis septembre. Bon, il est clair qu’il s’agit d’une activité beaucoup plus chronophage, elle aussi, que j’avais anticipé, et qu’elle n’a pas permis de me dégager les revenus réguliers sur lesquels je comptais, mais j’ai vendu la formation complète lors de mes accompagnements, il faut donc bien que je la termine. D’autant que je suis convaincue, là encore, de sa valeur pour les auteurs.

Dans mes objectifs 2022, j’avais planifié d’écrire au moins un article par semaine sur mon blog. Voici tous les articles actuellement en attente :

  • retour sur les séances de dédicaces à Livron-sur-Drôme en novembre 2021
  • retour sur le salon du livre d’Aubenas (décembre 2021)
  • retour sur la séance de dédicaces à l’Antre de Calliopée (mars 2022)
  • retour sur Grésimaginaire (avril 2022)
  • retour sur mon intervention scolaire à l’école Germain Fumeux (mai 2022)

… sans compter tous ceux que je voudrais écrire (des conseils aux auteurs, des réflexions sur mon entreprise, mon bonheur d’accompagnatrice à la publication etc…)

Enfin, j’ai reporté tous les projets sur le long terme  : la page de vente de mon accompagnement n’est pas encore en ligne alors que j’ai commencé en janvier 🤦‍♀️ (heureusement, ça ne m’a pas empêché de trouver mes premiers clients 😎), une opération de « dons de livres » en attente depuis des mois, la refonte des pages abonnés sur mon site (j’ai payé mon webmaster, il n’attend plus que mon go qui n’arrive pas), la refonte de mon système d’accueil des abonnés à « À vous de jouer », l’enregistrement de mon 2ème livre audio…

Bref, j’ai pris un retard colossal sur des actions qui me tiennent pourtant à cœur, voire qui sont essentielles à la bonne marche de mon entreprise. Tout cela pour démontrer au quotidien que je suis quelqu’un qui peut apporter de la valeur… (bon et aider les gens quand même, au passage).

 

Du coup, j’ai pris la décision d’arrêter mes contenus quotidiens sur les RS, oui. Et quel soulagement le jour où j’ai finalement accepté que c’était LA chose à faire ! 🤩🙏

Cela ne veut pas dire que je vais uniquement me recentrer sur moi, hein. J’ai de très jolies choses en projet. Des choses auxquelles je vais enfin pouvoir me consacrer.

Mais ça, ce sera le sujet de l’article de demain ! 😉😎