Bon, alors vous finalement voulu en savoir plus sur Djalil…
En effet, il y a quelques jours, je vous ai demandé de voter pour les personnages présents dans « Petit-Pierre », mon premier roman jeunesse, afin de vous parler davantage de vos chouchous. Ceci afin de, moi aussi, mieux les connaître en me projetant dans ce à quoi pourraient ressembler leurs « journaux intimes ». J’ai pris du retard de ce côté-là puisque 1) j’avais prévu de publier cet article jeudi au plus tard et qu’on est samedi soir et 2) j’espérais avoir fini tous les journaux intimes ce week-end, or je n’ai terminé que celui de Djalil.
Bon, celui de Steve est bien avancé, car comme ils étaient initialement au coude à coude, j’avais commencé par le « méchant » de l’histoire avant de bifurquer sur Djalil, et j’enchaîne dès demain sur au moins un autre en plus de celui de Steve. Et je reviendrai demain avec mon 2ème article de la semaine, sur un autre sujet.
Mais revenons-en à Djalil.
C’est un personnage que j’aime beaucoup, notamment parce que je ne l’ai pas épargné… J’aime son côté frondeur, son sarcasme, son humour noir. Je suis sûre qu’il fera de grandes choses plus tard. ♥
Enfin bref, pour aujourd’hui j’ai assez parlé, à lui de se livrer maintenant.
Alors voici un extrait de son journal intime, j’espère qu’il lèvera le voile sur quelques mystères… et vous donnera envie d’en savoir davantage.
Ok.
Me voilà devant cette page blanche sous les coups d’œil « discrets » que me lance ma mère chaque fois qu’elle passe à côté de ma porte. C’est-à-dire toutes les cinq minutes.
Donc, je suis censé écrire dedans, me confier comme à un ami.
Ah ah, la bonne blague.
On me demande de communiquer avec un objet, c’est dire où j’en suis arrivé…
« Ce pauvre Djalil, quand même, qu’est-ce qu’on va bien pouvoir lui proposer ? Et si on lui offrait un journal intime ? Oh oui, quelque chose qu’il est capable faire, chic alors ! »
Au moins, grâce à la petite clé ridicule fournie avec et que ma mère, après l’avoir accrochée à un cordon de cuir, m’a passé cérémonieusement autour du coup, le contenu de mon journal est censé rester secret.
Du coup, histoire de rassurer celle qui vient à nouveau de s’activer non loin de ma chambre, j’ai qu’à écrire n’importe nawak.
N’importe quoi. N’importe quoi. N’importe quoi. N’importe quoi. N’importe quoi.
N’importe quoi.
N’importe quoi.
N’importe quoi.
Bon, j’arrête, c’est chiant.
Puisque je suis « condamné » à écrire dedans, histoire de ne pas faire encore plus de peine à mes parents, autant que je raconte des trucs intéressants.
Après tout, j’en ai plein la tête, de trucs intéressants. Faut dire que j’ai le temps de lire et un esprit qui retient tout, c’est au moins ça.
Allez, encore un passage de ma mère, mais cette fois, vu son sourire rassuré, je pense que je suis tranquille pour un petit moment.
Soupir. Elle ne sait pas comment m’aider, la pauvre. Si elle le pouvait, elle échangerait en une seconde sa place contre la mienne. Et comme elle ne le peut pas, que ça la ronge, elle essaie de gommer sa culpabilité en me couvant d’attentions. Hé, pas mal, ça, Djalil, c’est de l’analyse psychologique au top, mon pote… Tiens, d’ailleurs, ça serait peut-être bien pour moi, comme job, psy… Faut voir. Solutionner les problèmes des gens ça risque de me saoûler au bout d’un moment. Je suis pas parfait non plus…
Pourtant, mes parents avaient visé haut en m’appelant Djalil : à la base, Jalil, ça veut dire « celui qui est grand, majestueux »…
La bonne blague, les gens doivent baisser la tête quand ils s’adressent à moi.
Quant au « d » qu’on a rajouté devant, c’était pour donner au prénom un petit côté « djinn », génie, quoi.
Lol. Djalil, le génie retenu non pas dans une lampe mais dans un fauteuil. Il y a plus glamour, non ?
Franchement, je ne sais pas pourquoi ils m’ont offert ce carnet. Peut-être qu’ils croient que faire courir les mots sur la feuille va compenser l’immobilité de mes jambes ? Qu’écrire sera aussi libérateur que sauter ou jouer au foot ?
Bon, ok, j’aimais pas le foot de toute façon.
Moi, ce que j’aimais c’était l’escalade.
Monter haut, toujours plus haut, en comptant sur mes mains, sur mes jambes, sur mon regard pour dénicher les meilleures prises. Un vrai petit singe…
Jusqu’à ce que je tombe.
Jusqu’à ce qu’on me lâche…
‘Fin bref.
C’est comme ça que je suis devenu un boulet.
Non. Pas un boulet. C’est pas vrai.
Déjà, je commence à super bien me débrouiller avec le fauteuil. J’ai d’ailleurs testé de petites acrobaties avec, que si ma mère elle me voyait, elle hurlerait de peur. Moi, je n’ai pas peur. Après tout, qu’est-ce que je risque ? Au contraire, les frissons que je ressens me sont sentir encore plus vivant.
Et puis je compense la paralysie de mes jambes par la rapidité de ma langue. Je ne peux peut-être pas me battre avec mes poings mais je sais me défendre avec les mots. D’ailleurs, même cette vipère de Steve ne s’y risque plus. Il s’est brûlé une fois ou deux et maintenant il me laisse tranquille.
Et apparemment il a déjà trouvé une autre tête de Turc avec le nouveau.
Intéressant, ce « Petit-Pierre ». Tout le monde, même la maîtresse, l’appelle comme ça pour le différencier de l’autre Pierre, toujours à la ramasse. Moi, ça me rendrait fou qu’on m’appelle « Petit-Djali » mais lui, ça n’a pas l’air de le perturber. C’est vrai qu’il est petit, ceci dit. Mais il a quelque chose qui le rend différent, spécial. Pour l’instant, je l’aime bien, en tout cas.
Évidemment, Thomas l’a déjà pris sous son aile. Ah, Thomas… Il a beau avoir la réputation d’être seulement le clown de service, il n’y a pas plus « guimauve » que lui. La preuve, il est devenu mon meilleur ami alors que je n’en voulais pas, moi, d’amis. Encore moins de « meilleur ami ».
Et le voilà qui débarque avec le nouveau dans la cour ce matin. Bien sûr sans lui avoir raconté que son pote était Arabe et handicapé. Ça a dû lui faire beaucoup à intégrer à la fois, au Petit-Pierre…
Pourtant, il a plutôt bien réagi, je reconnais. Et il a le sens de la répartie, une chose que je ne peux qu’applaudir : d’ailleurs, il a complètement mouché Steve à la récréation.
Bon, grâce à lui, maintenant je suis devenu « une gargouille », génial, il ne manquait plus que ça dans mon répertoire des casseroles à me traîner… Mais j’avoue que c’était drôle, comme moment.
En tout cas, un truc est sûr. Même s’il a l’air plutôt cool comme garçon, il a un secret. Je me demande bien lequel. Je vais mettre la blondinette sur le coup. Celle-là, elle est presque plus futée que moi encore. Sacrée Lola…
Bon, ça fait cinq minutes que je reste le nez en l’air à ne penser à rien, je déclare donc officiellement que j’ai fini ma séance quotidienne de journal intime. On verra bien si je recommence demain.
Voilà, j’espère que vous avez plein de questions et de remarques : je les attends dans les commentaires ci-dessous ! 🙂 Surtout qu’il y a certaines choses que Djalil n’a pas dites et qui sont pourtant révélées dans ce court texte…
En tout cas, vous pouvez voter pour le prochain « journal intime » ci-dessous, et ce, même si vous avez déjà voté.
Coucou
Je n’ai pas de question pour le moment mais je vais y revenir. Souci de temps dans l’immédiat. Merci pour cet article.
On ne peut pas remettre un vote si on a déjà voté la fois précédente. (Je ne sais pas si c’est normal)
Mince, pourtant j’ai édité le sondage exprès. Essaie d’actualiser la page, sinon je retraficoterai dedans… 😉
Maintenant c’est bon…
Première question ? Quel rapport entre Djalil et la gargouille ?
Promis j’y réfléchis ! Et sinon je vais redonner ma voix à Steve 🙂
Ah ah, très bonne question. Alors Steve a attaqué Petit-Pierre, qui avait dessiné une superbe gargouille en cours de dessin… et de fil en aiguille « la bande des gargouilles » était née, incluant Petit-Pierre, Djalil, Thomas et Lola. 🙂
Je sens que je vais passer à côté des gros trucs à voir (c’est tout moi ! ).
Deuxième question… Djalil est-il momentanément handicapé ou bien c’est un état dont il ne pourra plus sortir ?
Je réfléchis toujours.
Merci d’avoir éclairci ce mystère sur la gargouille.
Hélas pour Djalil, non c’est du définitif, je le crains… 🙁
Mais du coup, il comprend vraiment bien ce que Grigri ressent à l’idée d’être « pétrifiée » pour toujours… 😉
Oh ! Bon ! Il semble quand même plus résigné qu’en colère face à ce qui lui arrive. Pour le moment, je m’arrête là mais si jamais je pense à quelque chose je repasserai. 🙂
Héhé, enchanté Djalil 🙂 Sympa cet extrait. Si j’ai bien suivi le classement, le prochain dont on aura un petit portrait sera l’horrrrrible et afrrrrrrreux Steve ?^^
Non, les votes courent toujours… 😉
Sympa ce journal intime, le personnage de Djalil me plaît beaucoup, on sent chez lui une détermination à ne pas se laisser abattre par son handicap, ça le rend très attachant.
Je voterais bien mais je ne peux pas 🙁
Rhhhha, ça m’énerve quand ça ne marche pas et que je ne sais pas pourquoi ! Je crois que le plus simple sera de refaire un sondage (en enlevant Djalil) à mon retour de Lyon ce soir… 😉
Bonjour Djalil !
Merci pour cet extrait de son journal intime.
Colère ou résignation pour son état locomoteur. Telle est la question suite à la lecture de l’extrait.
Ensuite, j’ai la sensation qu’il est manipulateur ce jeune au vu de ce passage « Je vais mettre la blondinette sur le coup. Celle-là, elle est presque plus futée que moi encore. Sacrée Lola… ».
Maintenant au prochain vote.
Colère ou résignation ? Je dirais les 2… Il est suffisamment intelligent pour savoir que ça ne sert à rien de rager, d’un autre côté dur de s’en empêcher quand même…
Non, pour Lola, tu as tout faux… Mais il y a quelque chose à creuser de ce côté-là… 😉
Lola est amoureuse de petit Pierre ! Est ce bien cela ?
Mais non… 😉 Relis bien les dernières lignes… Il est super prolixe, tout à coup il pense à Lola… et CINQ MINUTES après, il réalise qu’il n’a rien écrit… 😉
Moi je dirais que c’est Djalil qui aime bien Lola… (ceci dit, je n’ai pas l’intention d’aborder ça dans mon histoire, car les enfants de cet âge n’ont pas du tout envie de lire des histoires d’amour… 😉 )
Sympa ce personnage, on s’y attache déjà ! J’ai hâte de voir un petit extrait du journal de Steve, mais aussi Thomas 🙂
Super ! Je suis ravie que mes petits personnages plaisent autant, merci !!! ♥
Merci 🙂 j’ai adoré. Même si j’ai noté quelques petites fautes de frappe, c’est trés agréable à lire. Et on entend bien la voix de Djalil. On s’interroge aussi… « Jusqu’à ce qu’on me lâche… » Euh…. qui ça ? comment ? C’est peut-être dit dans tes récits. En tout cas on a envie de savoir.
Merci Ellie, pourtant j’ai passé tout ça sous Antidote, peux-tu me dire celles que tu as vues ? Je n’aime pas du tout laisser des fautes… 😉
Oui, je me suis inspirée d’une histoire arrivée à un camarade de classe de l’une de mes filles, où celui qui était censé assurer l’un des élèves a juste été étourdi… avec des conséquences dramatiques. Mais je ne pense pas l’évoquer dans l’histoire, en tout cas pas dans la première de ce que j’espère voir devenir une série. 😉
Pour les fautes rien de bien méchant :
– « m’a passé cérémonieusement autour du coup » => « autour du cou » je pense
– « les frissons que je ressens me sont sentir encore plus vivant. » => « me font »
Comme je le disais, des fautes de frappe et je n’ai rien vu d’autre. (message à supprimer ou éditer après si tu le souhaites^^)
Et pour l’histoire… Ne pas tout révéler est sympa aussi, distiller petit à petit au fil de ou des histoire(s)… 😛
Super, merci, j’avais raté tout ça effectivement !!! 🙂