À l’encontre de ceux qui prétendent que « Pouvoir créer est un privilège », j’ouvre mon Académie pour auteurs indépendants. Parce que tout le monde doit avoir le droit d’être lu·e.
Et voilà, après 7 mois de travail sur le contenu et la mise en forme, après avoir investi moi-même dans diverses formations pour fournir la meilleure prestation possible, j’ai donc officiellement ouvert les portes de mon Académie hier, en mettant en ligne le premier module payant.
La genèse du projet
Depuis plusieurs années, suite à mes newsletters, à mes interventions en public, j’étais extrêmement sollicitée sur les réseaux et par email pour répondre à des questions d’auteurs en quête de plus de visibilité, de plus de savoir-faire, de plus de solutions pratiques à leurs problèmes.
Or, ce temps que je leur consacrais et cette expertise que je leur apportais avaient un coût, que j’étais la seule à supporter. Et, bien vite, il m’est apparu impossible de pouvoir continuer ainsi et ce d’autant plus que j’avais quitté mon emploi et devais trouver des revenus complémentaires à ceux que m’apportaient la vente de mes livres.
Alors, j’ai conçu un courrier d’une page où j’ai compilé toutes les solutions que je pouvais leur apporter : les bénévoles comme les payantes.
Vous pouvez télécharger ce document en cliquant sur l’image.
Depuis, j’ai aidé de nombreuses personnes à finaliser leurs projets, via, notamment mes entretiens « Aventure éditoriale » (encore cette semaine, j’aidais une élève de l’Académie à finaliser son plan de communication pour la sortie de son livre et je suis très contente de l’aide que j’ai pu lui apporter 😊).
Mais je savais que ce n’était pas suffisant.
En parallèle, je travaillais sur la réédition de mon guide pratique sur l’autoédition, un guide que j’ai presque achevé aujourd’hui et qui comporte 55 pages et 15 000 mots de plus que l’ancienne version. 🥳
Mais là encore, j’étais limitée par le cadre « papier » : je ne pouvais pas « montrer physiquement » comment je m’y prenais. Il n’y avait pas ma voix, mon regard, ma gestuelle… Il n’y avait pas cet échange interactif pourtant si utile pour débloquer des situations rapidement. Alors, tout naturellement, comme je suis aussi conférencière, m’est venue l’idée de tourner des vidéos pour montrer comment ma façon de faire.
Pourquoi une Académie ?
J’ai enseigné pendant vingt ans, avant de jeter l’éponge devant la rigidité du système de l’Éducation Nationale. J’ai passionnément adoré ce métier, car je suis convaincue que tout le monde peut apprendre et progresser. Moi-même, je suis une fervente adepte de l’apprentissage : j’adore me former et apprendre de nouvelles choses et chaque année, j’investis dans de nouvelles formations. Lorsqu’on me dit « Mais comment sais-tu tout cela ? », je réponds « C’est parce qu’on me l’a appris. » 😊
Et comment apprend-on le mieux ? Par le plaisir, avec le sourire et l’enthousiasme. Et là, encore, figurez-vous que l’enthousiasme et le sourire, ce sont deux domaines où je me sens particulièrement experte. Alors j’ai cherché le cadre le plus sympathique pour enregistrer les vidéos de mon Académie : un bureau d’écolier, un dessin d’une amie artiste, Artize, un badge clin d’œil dans les mêmes tonalités… et je me suis amusée à trouver une tenue appropriée à la thématique principale de chaque module : un ensemble « Je suis écrivain » pour le premier, un t-shirt « j’enseigne à des Moldus » pour le second, une tenue sportive pour le troisième, et ainsi de suite.
On m’a récemment posé la question :
« Mais pourquoi partages-tu tous tes secrets ? Tu n’as pas peur de la concurrence ? Que l’on te pique tes idées et que cela te fasse du tort ? »
À peu près en même temps j’ai lu une interview, dans le magazine Livre Hebdo, de l’auteur Alain Damasio qui disait ces mots en conclusion :
J’ai été extrêmement choquée par ces propos. Oui, en ce moment, il y a une crise dans le monde de l’édition : suite à la pandémie, le retard – déjà pharaonique – pris par les maisons d’édition n’a fait que s’accentuer, quand dans le même temps, nombreux ont été ceux qui ont pris la plume pour (se) raconter.
Mais est-ce aux écrivains d’arrêter d’écrire ou à l’institution d’évoluer ?
Ma réaction horrifiée aux propos d’Alain Damasio m’a ramenée à mon « why », mon « pourquoi ».
Pourquoi je n’ai pas peur de me faire « copier », pourquoi je ne crains pas qu’on me pique mes idées…
C’est parce que, au contraire de ce monsieur, moi, je souhaite sincèrement aider les auteurs à publier de la meilleure façon possible. Je souhaite les aider à être lus par tous ceux à qui ce livre peut parler et susciter de l’émotion. Car, pour moi, créer ne DOIT PAS être un privilège. Ne PEUT PAS être un privilège.
Alors, oui, j’ai mis tout ce que je sais dans ces modules, dans le but qu’un MAXIMUM d’auteurs puissent encore améliorer leurs pratiques et réussir toutes les étapes parfois un peu laborieuses de l’édition, tout en y prenant plaisir.
Car, vraiment, le BONHEUR d’être lu·e n’a pas d’égal et que moi, ce que je veux le plus, c’est que les gens soient heureux. #Reenchanter le monde, c’est mon credo et cette mission en fait partie.
Voilà, vous savez tout sur les raisons pour lesquelles j’ai créé « mon » Académie. Et pourquoi j’espère que vous serez nombreux à nous y rejoindre.
C’est le week-end, prenez quelques minutes et venez voir ce que je vous ai préparé. 😊🥳
Cliquez sur cette jolie image (trouvée sur Pixabay) ou sur ce lien pour y accéder.
Vous pouvez aussi consulter la page complète de présentation ici : Page de présentation de l’Académie.
À bientôt !
La liberté d’expression, un principe inaliénable.
Oui, mais apparemment, pour certains, cela devrait encore être réservé à une élite…
Chère Autricette,
Merci pour ce retour d’expérience. Oui on apprend parce que les autres nous ont appris à apprendre. La connaissance est le facteur de réussite. Attention à ne pas faire le fameux principe de la « confiture sur la tartine »…
Pour Alain Damasio, je suis comme toi : déçu par son commentaire. Il doit certainement avoir peur de la concurrence vu qu’il écrit un livre tous les 3 à 10 ans. Il doit avoir peur que les gens l’oublie. NB : j’adore le lire…
A bientôt sur la toile !
<3
J’ai été très déçue par cette approche : si son premier éditeur avait aussi considéré que « pouvoir créer est un privilège » et ne l’avait pas sélectionné, il n’en serait pas là aujourd’hui…
Enfin bref, là n’est pas le plus important. Et ravie que tu aimes le lire : je différencie de plus en plus l’oeuvre de l’auteur/artiste, personnellement. Parce que je pense que dans l’oeuvre, on a souvent le meilleur de l’auteur. ♥
Alors j’aime pas tellement le travail de Damasio ni certaines de ses sorties, mais je crois qu’en disant que créer est un privilège, il veut dire qu’on devrait s’estimer heureux d’être aussi nombreux à créer alors que plein d’autres secteurs sont « plus dans la panade ». Je le laisse à son avis, il ne m’intéresse pas plus que ça. Et toi-même tu nous prouves chaque jour que cette chance est à portée de main. Grâce à ton école, les auteurices ont accès à la création et à la publication de leurs histoires. Bravo pour ta contribution au monde littéraire !
Coucou, ma chère Aemarielle, j’espère que tu as raison, mais j’avoue ne pas avoir aimé les propos de l’article entier : la conclusion était juste la « goutte d’eau », en fait…
Merci beaucoup de tes encouragements, en tout cas. J’espère qu’ils seront nombreux à me faire confiance, je souhaite vraiment leur réussite !