À quelques mois de la sortie de mon plus cher bébé, ma série de fantasy « Une autre Vie à Citara », j’ai voulu me faire une idée précise de toutes les étapes à mettre en place en amont…
J’ai parcouru de nombreux articles de blog sur le sujet et compilé les conseils tirés de ces derniers mais également de séminaires en ligne ou de mon propre guide « Autoédition : à vous de jouer !« . Parmi les blogueurs qui m’ont le plus apporté, je citerais Farideh Ceaser, Mark Dawson et le « Success Summit » de Chandler Bolt.
Au final, je suis arrivée à toute une série d’actions à mettre en pratique et ai réalisé que non seulement cela allait m’être très utile, mais qu’il y avait là matière à quelques articles potentiellement intéressants pour tous ceux qui ont un livre / produit à lancer.
Voici donc le début de mes recherches sur ce sujet. Comme vous allez le constater, cette réflexion m’a été nécessaire, même si elle a été aussi source de frustration…
1. État des lieux
Afin de lancer son livre dans les meilleures conditions possible, il faut être réaliste et savoir exactement où l’on se situe afin d’orienter les étapes suivantes en fonction de l' »état des lieux » initial.
Ses listes de diffusion
J’espère pour vous que vous avez créé une liste de diffusion, via MailChimp ou avec une autre solution d’e-mailing de masse.
Il est en effet fortement déconseillé, dès lors qu’on souhaite envoyer un mail à plus de 100 destinataires, d’utiliser un simple serveur de messagerie, au risque d’être catalogué parmi les spammeurs, d’une part, et afin de bénéficier de nombreuses fonctionnalités bien pratiques de l’autre (statistiques, segmentation de ses listes…). Si, pour l’instant, vous n’avez pas installé de système « officiel », comptabilisez vos contacts mails que vous pensez potentiellement intéressés par la sortie de votre livre… et ajoutez « mettre en place un système d’emailing » dans votre liste de choses à faire.
Mais ne paniquez pas si vous n’avez pas plusieurs listes ou si le nombre d’abonnés est tout petit. L’idée c’est de vous faire prendre conscience de votre réseau total… et en général il est plus important que vous vous l’imaginez.
Ses abonnés sur les réseaux sociaux
Si vous voulez vraiment faire parler de votre livre, il va vous falloir en passer par au moins un réseau social. Je suis très active sur Facebook et Twitter, moins sur Pinterest malgré mon intérêt pour cette plate-forme, aussi ai-je marqué ces trois réseaux-là dans mes en-têtes. Mais si vous avez une chaîne YouTube ou êtes actifs sur Instagram ou autre, n’hésitez pas à compter sur ces plates-formes-là. Le tout est d’avoir une idée de son influence sur les réseaux sociaux.
Les visiteurs de son blog
Les visiteurs de votre blog / site internet constituent une autre source de personnes potentiellement intéressées. Vous avez sûrement accès à des statistiques via votre hébergeur ou avez peut-être installé Google Analytics (que je peine personnellement à utiliser). Si vous n’avez pas de site internet (ce qui me paraît toutefois être la base pour être trouvable facilement sur le net), mettez à jour votre page Amazon et incitez vos connaissances à vous suivre via cet espace mis à votre disposition. Vous avez aussi la possibilité d’avoir une page sur Iggybook.
Les statistiques sont toujours des informations intéressantes à consulter, mais dans le cas qui nous intéresse, concentrons-nous uniquement sur le nombre de visiteurs mensuels du blog /site / de la page.
Une fois que vous avez accès à tous ces nombres, reportez-les dans une fiche intitulée « État des lieux ».
2. Se fixer des objectifs réalisables
Ces objectifs vont changer d’un lancement à l’autre.
Ils peuvent consister en un nombre minimum de ventes, augmenter le nombre d’inscrits à sa newsletter, équilibrer son budget, faire mieux que son précédent lancement (un meilleur classement sur Amazon, plus de ventes régulières, etc…)
Avoir des objectifs clairs vont vous permettre d’ajuster votre stratégie en cours de route : si vous êtes très loin de ces objectifs, il faudra peut-être « enclencher l’artillerie lourde ». Si, au contraire, vous êtes tout proche, cela vous enlèvera beaucoup de pression.
Attention à bien vous fixer des objectifs réalisables. Cela peut s’avérer douloureux s’ils ne sont pas atteints alors même que votre lancement est par ailleurs tout à fait honorable.
Rappelez-vous, notamment, que vous n’avez pas de contrôle sur les achats par les lecteurs, vous en avez seulement sur votre façon de gérer les événements.
Pour éviter les « couacs »
Fixez-vous un ou deux objectifs que vous êtes sûr d’atteindre et amusez-vous à les partager sur les réseaux sociaux sous forme de challenge, pour que vos amis vous aident à les réussir.
En ce qui concerne les ventes, il y a une façon assez simple d’anticiper celles-ci (et de ne pas être déçu le jour J) : traditionnellement, il faut envisager un taux de conversion entre 1 et 5 %.
Comment faire ? C’est simple, additionnez le nombre total d’abonnés / inscrits sur les réseaux sociaux / visiteurs (sachant que probablement bon nombre d’entre eux apparaissent sur plusieurs de ces listes) et multipliez ce chiffre par 1 %, 3 % et 5 % pour obtenir une estimation du nombre de livres que vous allez vendre pendant la période de lancement.
Cela vous permettra de vous préparer psychologiquement… et de ramener éventuellement vos objectifs à la baisse. 😉
3. Planifier les dates du lancement
- Regardez votre calendrier et estimez la meilleure date possible pour le lancement, en vous laissant une marge suffisante.
- Prévoyez au minimum deux mois pour le lancement… après les corrections du manuscrit*.
- Cherchez une date qui soit en relation avec
- la thématique de votre livre
- ou un Salon prévu dans votre agenda (attention dans ce cas à sortir le livre 1 ou 2 jours avant le début du Salon* car il faut que vous puissiez être présent sur les réseaux sociaux le jour de la sortie)
- ou les fêtes du calendrier (Noël, St Valentin, fête du héros…)
- Prévoyez une période de 10 à 15 jours de lancement environ.
- Assurez-vous que vous serez disponible pendant toute cette période (pas de voyage ou soins médicaux entre ces dates).
- Jusqu’au lancement, mettez de côté une session ou deux hebdomadaires consacrées à cela (rédaction, mise en place, communication).
- Une fois la date prévue, annoncez-la sur les réseaux sociaux pour vous aider à tenir vos engagements.
* Vous avez remarqué la présence d’une astérisque. C’est qu’il me faut, hélas, vous annoncer qu’en compilant toutes ces informations sur le lancement de mon livre, j’ai réalisé… qu’il était impossible que je le publie en temps et heures pour le Salon Fantastique de Paris, début mai. :'(
En effet, j’ai déjà pris du retard sur mon calendrier de correction et toutes les étapes du formatage et du lancement nécessiteront au moins deux mois après les corrections. Ce serait dommage d’avoir consacré toutes ces années à l’écriture du manuscrit, puis avoir patienté des mois avant de l’autoéditer sans regret, pour tout bâcler au dernier moment, non ?
Je ne vous cache pas que cette décision a été une énorme source de frustration et de déception et qu’il m’a fallu tout ce week-end pour m’en remettre. Je me doute que certains parmi vous seront également bien tristes de cette nouvelle… Mais je sens que c’est la bonne décision.
Me voici toutefois avec un dilemme concernant la date de sortie officielle et j’en viens à vous proposer un petit sondage à ce sujet…
D’avance, merci de m’aider à prendre ma décision. Vous pouvez choisir deux propositions parmi celles ci-dessous. 🙂
Quelle date vous paraît la plus propice pour la sortie du tome 1 de Citara ?
- Vers la fin septembre, afin que les visiteurs des Aventuriales puissent bénéficier du prix de lancement (52%, 11 Votes)
- Le 15 juin, journée mondiale du Vent (cf son titre "Tempétueuse Sylvine) (33%, 7 Votes)
- Début août, pour les Interceltiques de Lorient (à condition d'être prise, réponse en avril) (14%, 3 Votes)
- Le 12 juillet, jour de la Saint Olivier (l'amoureux de l'héroïne), mais en plein pendant les vacances scolaires (0%, 0 Votes)
- Le plus tôt sera le mieux, même si le lancement est bâclé (0%, 0 Votes)
Total Voters: 19
Enfin, il me reste à vous dire que j’ai donné la réponse au rébus posté pendant mes vacances… 😉
À bientôt !
J’ai voté. Je prépare mon lancement pour mi mai. Par contre, je n’ai pas du tout capter avec tes pourcentages, tu es sûre que c’est x 1%. Je pense que prendre 1% est déjà plus réaliste. Etant adepte du produit en croix, cela me va mieux.
Pourtant on parle de la même chose, sévy : si tu tapes sur ta calculatrice le chiffre de tes abonnés puis le « multiplier » puis « 1 » puis « % », on arrive normalement au même résultat qu’en faisant une règle de trois… 😉
A voté ! 😉
Bon, pour l’instant les votes me rassurent vraiment, je vais pouvoir relâcher la pression ! 😉
A voté ! Merci Nathalie pour ces conseils tr’es intelligents. Mais lorsqu’on ne possède pas de listes mailings de personnes succeptibles d’etre intéressées, que l’on n’est pas très connu sur les réseaux sociaux, la sortie de son livre, tout soigné qu’il est, passe inaperçu…
Petit à petit, on devient moins petit, Muriel ! Courage ! Pour mon premier lancement, j’ai fait une annonce locale et j’ai été surprise du monde qui est venu chez le petit libraire en bas de chez moi… C’était vraiment top et pourtant je n’étais pas connue du tout. ♥
À voté 😉
J’ai choisi le 15 juin.
Par contre mon choix n’a rien à voir avec les raisons que tu as données. Je m’explique :
Déjà j’ai éliminé fin septembre. Juste après la rentrée littéraire les gens ont déjà acheté plein de bouquins. À mon humble avis, ce n’est pas la bonne période pour un lancement.
Juillet et août, en pleines vacances d’été, je ne suis pas sûr. Je ne connais pas trop les habitudes de consommation des vacanciers, mais le tome 1 d’une saga de fantasy, moi, je ne lirais pas ça sur la plage, j’aurais plutôt tendance à vouloir être tranquille dans un endroit calme (oui ou alors genre une plage abandonnée).
Bref, le début de l’été, la fin des cours, avant les départs en vacances, ça me paraît être la meilleure option.
Merci pour tes explications, Jo. Effectivement, j’y ai pensé, à tout ça et je le note bien précieusement. Mais pour fin septembre, ça a déjà bien marché pour moi, par 3 fois… 😉
Ça marchera peut-être encore mieux fin juin. 🙂
J’aime bien cette date moi aussi… 😉
À voté !
Ma sortie fin septembre avait moyennement marché (le mois des impôts et de la rentrée), mais avec le salon c’est peut-être une bonne idée.
Et pour moi, vieux vaut une sortie tardive que bâclée.
Du coup, tu n’attends plus de retour de grands éditeurs pour ton cycle ? C’est un sacré changement de perspective !
Plein de courage !
Merci Dorian ! Non, j’ai rayé Bragelonne de ma liste, mais c’est bizarre, je suis plus soulagée que déçue… Enfin, on verra bien ce que l’avenir me réserve ! 🙂
A voté 🙂
Merci pour cet article, ça m’aide à compléter mes propres données :D. Je vais m’amuser à compter quel a pu être le taux de conversion de Tendanô pendant sa période de lancement 😛
Pour mon roman, j’avais également reporté sa sortie d’un mois et demi, pour la même raison que toi. Et je plussoie : mieux vaut prendre du retard que de faire quelque chose de bâclé.
Pour les votes, j’ai choisi le 15 juin. Le mois de septembre me semblait un peu limite, étant donné que c’est vers la fin de l’année et que question finance, c’est toujours délicat.
Le mois d’août ne m’inspirait pas.
Le 15 juillet… Et bien, je n’ai plus tout à fait les dates en tête et je ne sais pas si ça sera renouvelé cette année, mais il me semble que c’est à cette époque que Bragelonne avait lancé sa grosse opération d’ebooks à 0.99€. Les autres auteurs de Fantasy s’étaient pris en pleine face cette concurrence massive, même en s’alignant sur le prix pour suivre le mouvement.
Ah oui, ce sont de bonnes remarques, tout ça, je note !!! 🙂 Merci Kohana !! ♥
De rien 😉
Je viens de faire mon petit calcul pour le taux de conversion lors du lancement de Tendanô, en prenant en compte les listes, les réseaux sociaux : environ 3%, c’est plutôt pas mal 😉
Oh oui, c’est bien !!! 🙂
A voté aussi !
Tu as pris la bonne décision de repousser la sortie de Citara, tu aurais été très déçu si tu avais tout préparé dans la précipitation. Maintenant, tu vas pouvoir corriger Citara en toute sérénité et bien travaillé sur sa sortie. Mais, du coup, moi aussi je n’ai plus la pression, n’est-ce pas ? Ce n’est pas grave si je termine la bêta-lecture pour début avril ? *sifflote*
Bises !
Il n’empêche que même si je publie en juin ce sera « chaud », alors « sans pression », oui, mais dès que tu peux ! :p
Merci pour cet article !
J’en arrive à la même conclusion pour mon roman « Le sablier des cendres », je pensais également le sortir pour le salon fantastique mais cela me semble de plus en plus compromis…
Chic, on sera « jumelles de non-sortie » alors !!!
Sérieusement, bon courage, je te souhaite tout de même d’y arriver si tu peux. ♥
Merci Nathalie ! 😉
Alors mon objectif : venir à Paris début mai. Acheter le « bébé ». Le lire et en faire des commentaires objectifs (si j’y arrive. :p)
Mais je vais bien me résoudre à attendre plus longtemps… Alors je suis en train de réfléchir à un autre objectif… Bah voui voyons !!! Une jolie photo avec toi !!! 😀
Je pense que tu mériteras même un petit sandwich pendant que ma fille me gardera mon stand… :p
Moi j’aime bien les commentaires subjectifs ! :p
Bonjour Nathalie,
J’ai une question pour une publication « 2 mois » après la correction du manuscrit… Est-ce que c’est 2 mois quand on est salarié et ça peut être moins si on est à 100% ? Où est-ce un délai dû à des facteurs extérieurs au travail de l’écrivain ?
J’avoue que j’ai pris beaucoup de retard sur la sortie de mon 3e livre (je devais avoir fini la relecture en janvier, nous sommes en avril… -_-) et comme le dise tes commentaires, le mieux serait de publier fin-juin… et là, ça devient coton ! Sinon, mi-juillet. Comme toi, je ne veux pas bacler le lancement et apprendre de mes erreurs passés.
Donc 2 mois ? Ou c’est négociable ^^
Pour moi, 2 mois pleins c’est le minimum, que l’on travaille ou pas, vu les délais de fabrication et la publicité à faire. Mais tu peux le tenter à moins, hein… 😉