Rappel du sommaire de la série :
- Publicités Facebook 1 : présentation de mes précédentes tentatives
- Publicités Facebook 2 : mes sources (compilation des articles utiles sur le sujet)
- Publicités Facebook 3 : la réflexion en amont
- Publicités Facebook 4 : les textes et les visuels
- Publicités Facebook 5 : mise en ligne sur Facebook
- Publicités Facebook 6 : le suivi de sa campagne de pub
Je vous avais laissé il y a quelque temps sur la mise en ligne de ma campagne de publicité sur Facebook. Et je suis sûre que, depuis, le suspense était insoutenable… 😀
Alors, a-t-elle marché, cette campagne, oui ou non ? Patience, les amis, patience… Tout d’abord, laissez-moi vous expliquer comment bien suivre votre campagne pendant qu’elle est en cours et comment analyser les résultats ensuite. C’est parti !
Le suivi PENDANT la campagne
Les premières 24h sont déterminantes. Si vous avez plusieurs campagnes en route, vous verrez bien vite se dégager des tendances. Il vous faut notamment être attentif aux points suivants :
- bien évidemment au nombre de clics sur la campagne : éliminez celles qui en ont très peu ;
- mais également au « coût par clic » : gardez les publicités ayant un coût par clic très bas ;
- au taux de répétition, qui doit rester inférieur à 2. Si c’est supérieur, c’est que l’audience n’est pas assez large et que ce sont toujours les mêmes personnes qui voient votre pub.
Dès que vous vous apercevez que certaines publicités sont clairement en dessous des autres, éliminez-les sans regret : cela va donner plus de budget à celles qui marchent et donc augmenter leurs résultats.
Voici ce qui s’est passé pour ma campagne.
Premier jour
Je me suis tout de suite aperçu d’un point commun à mes trois ensembles de publicité : les publicités menant à la page Booklaunch n’étaient absolument pas cliquées. Pourquoi ? Grand mystère… Peut-être que Facebook favorise les sites commerciaux davantage, en mettant donc en avant la page d’Amazon, peut-être que l’utilisateur Facebook clique plus facilement sur un lien « connu » genre Amazon que Booklaunch…
En tout cas, dès le premier jour, je prends la décision de retirer les trois publicités les moins performantes, donc toutes celles menant à la page Booklaunch, d’autant que pour celles-ci, j’avais des outils statistiques limités par rapport à Amazon…
Pour cela, c’est tout simple, il suffit de faire glisser le bouton « actif » vers la gauche et la publicité passe en statut « inactif ».
Troisième jour
Au troisième jour, comme la capture d’écran ci-dessus l’indique bien, une publicité marche nettement moins bien que les deux autres : celle destinée aux lecteurs ayant envie d’évasion : moins de 10 clics quand les autres pubs en affichent plus de 20 pour l’une et plus de 70 pour l’autre.
Je décide donc de l’arrêter, pour, là encore, avantager les publicités plus performantes.
Quatrième jour
Un peu par curiosité, je regarde mon rang sur Amazon et, ô surprise, j’ai beaucoup progressé dans le classement des ventes Kindle ! (pas de surprise, par contre, sur le fait que j’ai beaucoup plus vendu d’ebooks que de livres papier…)
*Danse de la joie… *
Cinquième jour
Je regarde à nouveau mes résultats dans le gestionnaire de publicités. La publicité « fans d’Écosse » marche clairement mieux que celle destinée aux « amateurs de merveilleux », mais celle-ci a tout de même des résultats satisfaisants… Du coup, je ne la supprime pas, mais je répartis mieux mon budget : j’enlève le coût de la publicité que j’ai au préalable retirée (2 sur l’image) soit 6 € sur les 20 initiaux prévus et je mets donc ces 14 € non pas équitablement répartis entre les deux publicités restantes, mais entièrement sur la publicité la plus performante, soit celle « fans d’Écosse » (3 sur l’image).
Puis je n’ai pas fait d’autres changements jusqu’à la fin de la campagne, le 7ème jour.
L’analyse a posteriori
Il ne faut pas se contenter de l’interface du gestionnaire de publicité à ce stade. Vous avez de nombreux outils et il faut les analyser tous.
Le gestionnaire de publicité
Au final, voici les résultats du gestionnaire de publicité concernant ma campagne sur « Éclosia », qui a eu lieu du 23 au 30/11/16.
J’ai récolté 720 clics sur ma page Amazon, 18 102 personnes ont vu mes publicités pour un budget final de 60,05 €. Ce qui met le coût par clic à 0,08 €, un rapport plutôt intéressant.
J’aime aussi le graphique suivant qui montre bien la courbe évolutive du nombre de clics : plus on s’approche de la fin et plus il y a de clics (courbe du haut). Parallèlement, plus il y a de clics, moins ceux-ci coûtent cher (courbe du bas). Cela veut dire qu’il ne faut pas se décourager à mi-chemin et interrompre ses publicités (ce que j’avais fait précédemment) car c’est souvent sur la fin de la campagne, après que l’utilisateur de Facebook ait vu la publicité chaque jour, qu’il clique dessus…
Enfin, grâce aux statistiques (en modifiant notamment les choix via la colonne « Répartition »), j’obtiens les données suivantes.
Déjà, mon public est essentiellement jeune :
Vous vous rappelez que j’avais sélectionné uniquement les femmes ? Eh bien, je pense que la prochaine fois, je pourrai cocher la case 25-34 ans également, pour encore mieux cibler mon public.
Autre info intéressante et qui m’a personnellement extrêmement surprise :
Ce tableau montre bien que plus de la moitié des clics (464 exactement) ont été faits à partir d’un smartphone. Cela veut dire que la prochaine fois, je dois absolument veiller à ce que mes publicités favorisent le format « téléphone portable », donc des visuels moins larges que haut et très visibles.
Enfin, dernière info intéressante, que je ne peux pas vous illustrer d’une photo car la capture d’écran était trop grande et laborieuse, mon public a essentiellement cliqué entre 19h et 24h. Donc, là encore, je privilégierai ces créneaux-là dans mes prochaines campagnes du même style…
Et voilà en ce qui concerne les enseignements tirés du gestionnaire de publicités Facebook. Intéressants, non ? 🙂
La page Facebook
Certes, je vous l’ai dit, ce qui m’intéressait dans cette campagne c’est le nombre de ventes réalisées. Mais un effet secondaire non négligeable a été l’augmentation de la fréquentation de ma page Facebook « Éclosia ou l’Écosse des légendes« .
Voici le décompte final après ma publicité :
Bref, grâce à la campagne, outre les clics vers le site d’achat, je me suis fait plein de nouveaux abonnés à la page et ça, c’est bien agréable…
Les ventes et le rang Amazon
Je peux tout de même vous montrer les outils dont je me suis servie pour calculer mes ventes : tout d’abord le générateur de Rapports de KDP, en sélectionnant uniquement « Éclosia » parmi les titres en vente et uniquement la période de la publicité (23 au 30/11).
Alors là, contrairement au pic de Facebook, plutôt situé à la fin de la campagne, ici c’est plutôt au milieu de la campagne que j’ai le plus vendu de livres.
Ce qui veut donc dire qu’à la fin de la campagne, alors que beaucoup plus de gens cliquaient sur mon lien, peu finalement ont acheté le livre. Cela, c’est sans appel… Ça veut dire que ma « landing page », n’est pas assez attractive : est-ce dû au fait que la nouvelle présentation d’un titre sur Amazon laisse uniquement apparaître une ligne et qu’il faut cliquer sur un lien pour lire la suite, à savoir le résumé du livre ? Est-ce mon résumé qui n’est pas suffisamment accrocheur ?
Je ne saurais pas vous le dire, mais ce qui est sûr c’est que je n’ai pas atteint le palier espéré des 100 livres vendus.
Quant au papier, Novel Rank, qui est un outil de mesure parfois plus fiable (en tout cas plus réactif qu’Amazon) me dit que j’en ai vendu… 1. C’est toujours ça, mais ça reste peu…
Par contre, au 29/11, la côte de mes livres a atteint son record :
Et ça, c’est bien agréable, je vais vous dire… 😉
Le programme Partenaire
Il faut aussi prendre en compte, même si elles ne semblent a priori pas conséquentes, les commissions du programme Partenaire Amazon. En effet, le lien sur lequel les visiteurs ont cliqué était un lien qui m’était exclusivement attribué. Grâce à ce lien, Amazon me permet non seulement de voir mes ventes avec un différé de 48h (c’est assez conséquent, comme différé) mais aussi de me rémunérer en me versant une commission (d’environ 5 %) sur les achats réalisés.
Là où c’est fort, c’est que cette commission ne concerne pas seulement mes livres, mais n’importe quel achat qu’aura réalisé le visiteur étant arrivé sur le site via mon lien. Cela veut dire qu’au final, s’il clique sur le lien d' »Éclosia » mais finit par acheter un vélo, je vais gagner 5 % du prix dudit vélo… Cela dit, je vous rassure, cela ne m’est pas encore arrivé…
En ce qui concerne la semaine en question, j’ai donc réussi à engranger une somme qui va m’aider à rembourser une partie du montant de la publicité.
Pour conclure, une publicité Facebook, bien maîtrisée, peut vous rapporter beaucoup. Si ce n’est pas en termes de vente, cela peut être en termes de visibilité, de notoriété.
Mais comme vous l’avez vu, il y a du boulot. Je ne ferais pas ça tous les jours, mais j’avoue que pour cette campagne-là, notamment parce que j’annotais tout ce que je faisais dans l’idée de le partager avec vous, j’ai pris beaucoup de plaisir. ♥
J’espère que vous en aurez eu également à me suivre dans cette mini-aventure.
Et maintenant, devinez quoi ? J’attends vos commentaires, questions, suggestions dans les commentaires ci-dessous. 🙂
Super intéressant Nathalie !
Merci pour cette générosité et ce partage. Je puiserai dans tes conseils pour les prochaines pubs 🙂
Bises
Claire
Je suis ravie que ça t’ait intéressée : moi aussi j’ai été bien aidée par les conseils trouvés sur le net, contente de pouvoir partager à mon tour… 🙂 Et ça fait aussi très plaisir d’avoir des retours enthousiastes ! ♥
Il y a un côté casino, je mise sur telle pub, je remets mes jetons sur telle autre… Intéressant aussi de voir le public intéressé. Sa tranche d’âge, finalement, cela peut te donner plein de pistes ailleurs que sur fb.
Tout à fait, c’est une expérience qui peut être amusante et qui est riche d’enseignement… 😀
Ce n’est pas un côté casino, c’est un côté « j’ai de l’expérience, mais le marché des lecteurs est le plus à même de me dire à quoi il s’intéresse ». Des pubs dans lesquelles on croit à fond s’avèrent des fours et réciproquement. Tester correctement ses pub est très important (et peut s’avérer coûteux).
Je me réponds à moi même… Par exemple : faut-il avoir une pub sur mobile ou ordinateur ? Plus de vues sur mobile, oui, toujours, plus de clics aussi, mais a-t-on autant de conversions en achats ? On peut utiliser plusieurs « tags » dans le programme partenaire Amazon pour savoir quelle campagne, à la fin, provoque le plus de ventes.
Ah, je ne savais pas, ça, très utile et intéressant, en effet ! 🙂
Ce qui donne l’impression de « jouer » c’est qu’effectivement on est souvent surpris par les réactions des Facebookeurs. 😉 Je l’ai été, en tout cas. 😀
Bonjour Nathalie et merci pour ces précieuses informations. J’ai moi-même lancé des pubs Facebook (j’ai atteint le #260 sur Amazon). Pour info, le coût par clic moyen était de 0.09€. Portée: 13177. Nombre de clics: 470. Landing page Amazon. L’audience doit aussi beaucoup jouer. As-tu privilégié les livres numériques, Amazon Kindle, etc? Tu conseilles une campagne de 7 jours? Bien à toi
Merci pour tes chiffres, Philippe, c’est intéressant ! On est à un coup presque identique mais j’ai eu plus de clics. Après, tous ne se sont pas transformés en ventes, hein, loin de là… 😉
Oui, le lien était celui vers l’ebook, pas le livre papier, je l’ai effectivement privilégié.
7 jours c’est à mon avis un peu court, mieux vaut 15, mais j’avais seulement un petit budget donc les 15 jours c’était « out »… 😉
Merci pour ton retour. Je vais relancer une campagne Facebook ads. Avec toujours comme landing page Amazon. Mais je vais affiner en tenant compte de tes conseils (durée de 7 jours minimum, audience mieux maîtrisée au niveau de l’âge). Peux-tu me dire la portée quotidienne estimé de ton audience. J’étais à 6000-16000. Bien à toi.
Je ne sais pas trop si c’est ça mais le seul indicateur « Portée » que j’ai indique 18 012. Mais je pense que ce n’est pas un chiffre quotidien mais global… Tu peux le voir dans les 2 premiers tableaux récapitulatifs (l’analyse a posteriori)…
Bonne chance pour ta campagne ! 🙂
Merci Nathalie. J’ai deux petits soucis: je n’arrive pas à désélectionner « placement colonne de droite » et surtout à choisir les horaires de diffusion. Où trouves-tu ces options. Bien à toi.
J’essaierai de regarder ça ce dimanche, mais d’ici là, je n’ai pas une minute à moi. As-tu bien regardé toutes mes captures d’écran ? Il me semble que pour le placement je l’ai déjà vu dans une de mes images… Bon courage ! 🙂
la colonne de droite est cachée dans le choix avec triangle « Facebook ». Il faut ouvrir ce triangle pour la désélectionner.
Merci Cyril ! On voit le pro ! 😀
Je suis véritablement impressionné. Tu es devenue une vrai analyste en publicité. Je suis à tes petons.
Question : pourquoi tu n’ouvres pas aux hommes ? J’ai beaucoup aimé ton livre. Ouvre au moins à la communauté gay masculine.
Je sais bien que les hommes aiment aussi mes histoires et heureusement ! Mais en publicité, il faut cibler le « noyau dur » des lecteurs, pas tout le spectre. 😉
Alors je suis bluffée par ta méthode scientifique! Tu m’as appris énormément! Je fais partie de celles qui arrêtaient la campagne au bout de deux jours en pestant que Big Brother c’est le diable et qu’il nous plume pour rien! 😉
Alors, je retenterai la pub Facebook avec ta méthode scientifique mais peut-être pas pour la vente directe. En effet, une chose que je conseille pour ma part car cela marche très bien en non fiction – j’ai pas de stats en fiction et les miennes ne sont pas représentatives – c’est de proposer un livre gratuit contre inscription à la newsletter. On peut croire que cela rapporte rien mais au final, on vend beaucoup mieux après avoir établi un dialogue avec le lecteur plutôt que de lui demander de nous acheter alors qu’il ne nous connaît pas. Une fois que tu as son adresse email, rien ne t’empêche de le contacter quelques jours plus tard pour lui proposer un livre. S’il a aimé ta plume, il sera tenté d’acheter. En plus, tu auras «capturé» son contact et tu pourras le recontacter à l’avenir. Qu’avec une pub qui renvoie vers un site de vente tes lecteurs potentiels sont perdus à jamais s’ils n’achètent pas.
Enfin, magnifique série et quel suspense d’articles en articles ^-^
Tu sais, j’ai juste fait une compilation de conseils de vrais pros, eux… 😉 Moi, je suis une toute petite souris, en comparaison ! 😀
Par contre, j’ai bien pensé à la liste de diffusion, mais j’ai un a priori sur le gratuit : les gens téléchargent mais ne lisent pas (moi la première !) alors qu’un ebook pour lequel ils ont dépensé des sous verra plus de lecteurs, lui… 😉
En tout cas, merci des compliments, contente que ça t’ait été utile !! 🙂
Coucou Nathalie,
Merci beaucoup pour ces articles hyper intéressants sur la pub FB. Perso je pense qu’il y a aussi de nombreuses personnes qui achètent le livre en différé. Ils le mettent par exemple dans leur liste d’envie d’Amazon et l’achètent plus tard. C’est difficilement quantifiable.
C’est un peu le même problème pour la pub d’Amazon. Ce dont je suis certaine c’est qu’en en faisant je maintiens des ventes régulièrement et mon livre ne tombe pas dans l’oubli !
Martine Samama Lévy
Coucou Martine,
Je vois que vous continuez à préparer votre lancement, bravo ! Et tout à fait d’accord pour la lecture en différé : alors que j’ai sorti mes livres du programme KDP, à l’heure actuelle, j’ai pas mal de pages en cours de lecture et il s’agit de personnes ayant acheté le livre avant ce retrait.
Et bravo d’arriver à maintenir les ventes de votre livre grâce à la publicité Facebook !