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gratuit non échange oui

Bon, j’avais prévu un tout autre article pour aujourd’hui. Mais rien à faire, c’est celui-ci que j’ai écrit…

Je voulais vous parler de quelque chose qui me pose problème : le culte du gratuit. Un phénomène qui prend tellement d’ampleur que j’ai eu besoin d’en faire un article.

Déjà, soyons clairs. Même si je suis une Bisounours de cœur, que j’adorerais vivre dans un lieu où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et où donner serait un acte banal du quotidien, je suis contre le gratuit.

 

Pourquoi le gratuit, ça ne marche pas

 

Nous ne vivons pas au pays des licornes

(avec des pouvoirs magiques…)

J’aimerais vraiment que l’on puisse vivre sans avoir besoin de tout rapporter à l’argent.

D’ailleurs,

(attention publicité potentielle dans ce qui suit)

dans mon roman à paraître, c’est le cas : l’or n’existe pas, il n’y a pas de monnaie… Le méchant de l’histoire essaie justement de créer un système de paiement au moyen d’émeraudes, c’est vous dire si je trouve que c’est le mal !! 😀

Mais le monde des licornes, ce n’est pas celui dans lequel nous vivons.

Comme vous tous, j’ai des factures, des impôts à payer, j’ai une famille à nourrir.

Si je donne le bénéfice de mes recherches, de mes idées, de mon expérience et surtout de mon temps, cela veut dire que je ne fais cela qu’en dilettante, à côté d’un travail qui, lui, serait « alimentaire ».

J’aime pas l’idée. :/

Est-ce si mal que de vouloir vivre de ce que l’on aime le plus / sait le mieux faire ? Je ne le pense pas, j’essaie au contraire d’insuffler cela à mes enfants, à mes élèves, à mes lecteurs : tout faire pour matérialiser ses rêves, c’est ce en quoi je crois (c’est le moment de lever les yeux vers le bandeau de mon blog et d’y relire mon slogan…)

Or je pense qu’à partir du moment où l’on consacre du temps à bien faire quelque chose, on est en droit d’en attendre une contrepartie (même si elle n’est pas nécessairement financière). En tout cas, j’ai décidé de ne pas être hypocrite avec vous : moi, j’en attends quelque chose et vous verrez quoi un peu plus bas. Cela reste très très soft, je vous rassure… 😉

 

Donateurs vs profiteurs

Admettons. Admettons que, pour x et y raisons, vous ayez fait le choix de donner : du temps, un texte, de l’aide… Bravo, vous pouvez être fiers, c’est un beau geste, ce n’est pas anodin… ♥♥♥

Mais.

Mais, je vous parie que ce geste n’a pas systématiquement été récompensé à sa juste valeur. Je sais que lorsque l’on donne, on n’est pas censé recevoir en retour… mais en ce moment, je lis beaucoup trop de commentaires de personnes blessées, notamment d’auteurs qui ont mis une de leurs histoires en gratuit… C’est à croire que les lecteurs qui les ont téléchargées se sont sentis investis d’un pouvoir sur eux, ont cru que cela leur donnait le droit de casser le livre ou son auteur.

Vraiment, je ne peux que constater que ce phénomène s’amplifie, peut-être à cause des réseaux sociaux, de l’immédiateté que nous offre la technologie… On peut tout à fait ne pas aimer « le cadeau » que l’on nous a fait… Mais il me semble qu’on oublie que la moindre des politesses est de ne pas le critiquer. Parce que, ben… c’est un cadeau.

Gif trouvé sur Giphy

 

Un autre aspect du problème, ce sont ces personnes qui « prennent » les ressources des autres, qui ne remercient jamais leurs concepteurs… et qui s’attribuent tout le mérite en réutilisant celles-ci. Amazon est truffé d’ebooks de ce genre…

[Petit aparté : ce qui est fou, c’est que ce matin même, sur mon fil d’actualité Facebook, en défendant une blogueuse qui a écrit un guide de conseils pratiques sur le bullet journal, je me suis fait accuser de « complicité de plagiat ». Je ne trouve pas que dans son cas, ce soit du plagiat : elle a vraiment un contenu original et personnel, elle n’a rien pris du concepteur, si ce n’est l’idée et le mot… et j’ai choisi de faire confiance à la maison d’édition pour avoir payé les droits d’utiliser ce nom déposé. En tout cas, moi qui étais en train de réfléchir à cet article, notamment à la partie où je disais combien il était important de rendre à César ce qui était à César, j’ai halluciné des vives réactions que mon simple post avait suscitées… ]

 

Pourquoi je préfère l’échange

Ce que je recherche, ce sont les relations de type « gagnant-gagnant » (j’ai découvert cette théorie dans les livres de Stephen Covey [lien Partenaire Amazon, voir plus bas pour plus d’explications], qui restent à ce jour mes préférés en termes de développement personnel).

Je souhaite que chacun de ceux qui interagissent ait quelque chose de positif à retirer de l’expérience.

Des deux côtés.

Déjà, parce que cela me semble moins égoïste, comme démarche, et parce que cela me paraît mérité.

Voyons ce que je veux dire par là…

Ce que je mets dans la balance

  • Du temps : je consacre beaucoup de mon temps à mes activités de blogueuse et d’autrice, or, pour moi, c’est ce que j’ai de plus précieux. On se plaît à dire qu’on n’a qu’une vie, en une sorte de phrase toute faite… Ce n’est pas mon cas, je mesure très bien la valeur de celle-ci. Lorsque j’écris (mes histoires, mes articles, mes pdfs), c’est du temps que je ne passe pas devant la télévision, à lire un bon bouquin, à faire du sport, à jouer avec mes enfants. Alors, oui, j’attends quelque chose en retour surtout que la majorité des articles ne consistent pas à déverser mes sentiments mais à apporter une plus-value à mes lecteurs…
  • Du contenu de qualité : ils peuvent plaire ou pas, je pense qu’on ne peut pas nier que j’ai eu à cœur, dans tous mes écrits, de passer du temps sur la recherche, la présentation, le style, l’aspect pratique ou pédagogique de ces derniers. Je ne me suis pas contenté de copier des trucs trouvés sur le net et de les coller sur un support papier ou numérique…
  • Un apport régulier : que ce soit via mes newsletters mensuelles (Nota Bene, celle qui concerne mon actualité d’auteur, ou À vous de jouer, sur des conseils en autoédition), mes articles bihebdomadaires sur ce blog ou mes « goodies » à mes abonnés sur les pages qui leur sont réservées, j’essaie d’avoir une présence régulière. Car, personnellement, lorsque j’aime bien quelqu’un, j’aime avoir de ses nouvelles. Et que je sais que cela fait plaisir d’avoir des « choses en plus » par rapport à ce que l’on m’avait promis.
  • Des rapports personnalisés : même si j’utilise un fournisseur comme MailChimp pour mes newsletters, je réponds à chaque mail personnel que je reçois, chaque commentaire, chaque message sur les réseaux sociaux. Lorsque je rencontre des personnes dans les Salons et que je leur dis de « rester en contact », je le pense vraiment. Je ne vous cache pas que le nombre de personnes que je rencontre ou fréquente sur les réseaux sociaux devient difficile à gérer, mais j’y tiens et pour l’instant j’arrive à maintenir ce lien. Ce n’est pas toujours le cas de ceux que je suis. Mais j’ai une réelle préférence pour ceux qui prennent la peine de répondre à mes messages avec un petit mot.

 

 

Ce que j’attends des autres en retour

  • des encouragements et du soutien : un petit smiley sur les réseaux sociaux, un mail en retour de la newsletter, un sourire et quelques mots en Salon, le prêt de vos exemplaires de mes livres à votre entourage. Tout cela n’est pas grand-chose, mais je peux vous dire que chacun de ces gestes compte. En tout cas pour moi. ♥ Je me nourris de cela et même si ce n’est pas mon seul moteur, c’en est un qui n’est pas du tout négligeable.
  • un peu de votre temps : laisser un commentaire sur un blog, ça prend du temps, c’est parfois un peu plus compliqué qu’on ne le souhaiterait (je ne suis toujours pas arrivée à simplifier la chose sur mon blog) mais alors, qu’est-ce que ça fait du bien à recevoir !!! Tous les blogueurs vous le diront, il n’y a rien de plus déprimant qu’un article sans commentaires… On se dit qu’on est seul au monde, que ce que l’on écrit n’intéresse personne… Alors qu’un adorable commentaire comme celui que m’a posté Caroline pendant la rédaction de cet article, ça fait un bien fou !!!
    De même, je vous remercie d’avoir pris / de prendre le temps de faire une chronique de mes livres sur des sites de lecture, vos blogs respectifs, sur les réseaux sociaux, sur les sites de vente en ligne : c’est vraiment essentiel pour être remarqué d’autres lecteurs et a énormément de valeur pour un auteur (n’oubliez pas de prévenir l’auteur que vous l’avez fait, je découvre parfois des articles flatteurs complètement par hasard, c’est dommage !)
  • votre confiance : lorsque je conçois des pdfs, des check-lists, des conseils pratiques à votre intention, toujours dans mon fonctionnement de l’échange, j’attends que vous me communiquiez votre adresse mail en retour. Je m’engage bien sûr à ne jamais diffuser celle-ci à des tiers et à vous spammer. Mais cela me permet d’avoir un accès privilégié auprès de vous, un accès absolument essentiel pour un auteur autoédité qui n’a pas le budget « comm » d’une grande maison d’édition et n’a pas d’autre moyen d’annoncer ses parutions que celui-ci. Je me dis que si vous appréciez mes « documents en plus », alors vous devriez aimer également ceux qui sont en vente.
    Vous me prêtez également votre confiance lorsque vous cliquez sur les liens d’affiliation (que j’annonce toujours) des produits que je recommande, comme le boîtier Sum Up à droite, les liens Partenaire Amazon… Sachez que si vous cliquez sur ces liens je touche une commission, souvent minime*, mais que je ne recommande que des produits que j’apprécie et que j’utilise moi-même.
  • un peu de votre argent : mes livres numériques sont à tout petit prix (moins de 5 € pour le plus cher) et les livres papier à un montant que j’ai estimé honnête. Hormis peut-être pour mon premier roman, que j’ai mis en vente un peu cher, erreur de débutante que j’ai bien volontiers reconnue dans mon guide « Autoédition : à vous de jouer ! » (n’empêche que c’est mon « best-seller », ce bouquin 😉 ) En tout cas, je vous promets un beau voyage, un vrai dépaysement… pour une vingtaine d’euros, aucune agence de voyages ne fera mieux ! :p

 

* Par exemple, pour les livres de Stephen Covey recommandés plus haut, la commission est entre 4 et 8 %. À titre d’info, voici le montant de mes commissions pour les trois derniers mois, soit 4,24 € pour moi… Certains blogueurs doivent être morts de rire, là… 😀

gratuit non échange oui

 

Où j’en suis aujourd’hui dans tout ça

Pour moi, dans l’ensemble tout va bien. J’ai l’impression que la majorité de mes lecteurs ont compris mes intentions et qu’ils assurent comme des chefs. ♥

J’ai vraiment le sentiment que nos échanges (car ceux-ci sont pluriels et ne se limitent pas à une unique fois : je donne, ils donnent, je redonne, ils répondent à nouveau présents, etc.) sont aussi riches que je le souhaitais.

Mais suite à quelques commentaires sur ce sujet ces deux dernières semaines, des remarques pas toujours agréables qui m’ont été faites ou que des amis m’ont reportées avoir reçues, j’ai ressenti le besoin de clarifier ma position.

Oui, j’attends beaucoup de vous. Et j’espère que ce que je vous offre en échange vous convient. ♥

Sinon, faites-nous à tous deux une faveur : arrêtez de me lire ! 😉

 

Bisous, les gens !

Et pour les Grenoblois, à tout bientôt à la Convention nationale de Science-Fiction ! J’y serai du 13 au 16 juillet.