Retour sur mon manque de production de ces derniers mois : explications et surtout pistes de remédiation. Au cas où vous aussi vous ayez perdu l’envie d’écrire. 😉
Les « bonnes excuses »
Depuis plusieurs mois, je traverse un « passage à vide » côté écriture. J’en avais vaguement conscience, mais j’avais toujours de bonnes raisons pour expliquer le fait que je n’écrivais plus :
- « je n’ai pas le temps d’écrire, j’ai d’autres priorités en ce moment » (comme le fait que je viens de créer mon entreprise et que ma priorité, c’est de la faire décoller) ;
- « dès que je m’assois devant mon logiciel d’écriture, je trouve des idées, alors si je n’écris pas plus souvent, c’est juste par manque de temps et pas à cause du syndrome de la page blanche. Je peux écrire quand je veux, hein » (très proche du « j’arrête quand je veux » des addicts qui n’ont pas conscience de l’être) ;
- « j’ai trop de projets en cours et tous sont importants, ça me paralyse de devoir en choisir un » (du coup j’en fais aucun, hein, c’est logique) ;
- « je n’ai pas envie aujourd’hui, mais ça reviendra probablement demain : en attendant, je ne dois pas « forcer ma créativité » » (cet argument est tout à fait valable… quelques jours. Pas plusieurs mois d’affilée.) ;
- « cette période de pandémie est tellement anxiogène que c’est normal de ne pas avoir envie d’écrire, c’est le cas de beaucoup d’auteurs, d’ailleurs » (j’en connais aussi certains qui ont profité de cette pause dans leur vie pour avancer dans l’écriture, eux…) ;
- « j’ai tellement d’activités épanouissantes dans ma vie que l’écriture ne me manque pas » (Tant mieux, c’est cool… Mais pourquoi ce pincement au cœur quand mes lecteurs me demandent des nouvelles des manuscrits en cours ?)
- « il suffit que je m’y mette pour rattraper tout mon retard » (Euh, nope. Un retard pris en écriture ne se rattrape pas. Écrire est un processus qui demande du temps et on ne peut pas « mettre les bouchées doubles » après).
Si vous arrivez sur cet article, vous vous reconnaissez peut-être dans quelques-unes de ces excuses…
Et pourtant, vous aimeriez bien retrouver/découvrir le « feu secret », celui qui va vous permettre de TERMINER votre histoire, non ?
Retrouver l’envie d’écrire ?
Maintenant que, de mon côté, j’ai ENFIN retrouvé celle-ci et j’avance à nouveau dans mon manuscrit en cours, j’ai décidé de compiler toutes les actions que j’ai mises en place en amont pour y parvenir. C’est l’ensemble de ces mesures qui m’a permis d’y arriver, mais peut-être qu’une seule d’entre elles vous suffira ? Je vous le souhaite en tout cas !
5 étapes pour retrouver l’envie d’écrire
1. Regarder la situation en face
C’est en m’asseyant pour écrire cet article que j’ai pris conscience de l’ampleur du phénomène.
Il y a quelques années de cela, alors que j’avais des enfants en bas âge, un travail hyper prenant et que je m’investissais dans plusieurs activités en parallèle, j’étais plus productive qu’aujourd’hui. Le temps d’écriture était précieux alors je ne le gâchais pas. Je n’écrivais que 2 à 3 matinées par semaine, mais pas question de rater ces RV…
Et c’est cela qui m’a permis de produire 1 à 2 livres par an entre 2014 et 2019.
Maintenant que je suis autrice et conférencière à temps plein, si je fais un retour sur ces derniers mois, le constat est accablant : en un an, je n’ai pas achevé un seul projet sur les 4 que j’ai en cours. Pas un seul alors que je n’ai jamais eu autant de temps pour écrire.
Alors, oui, j’ai mis en place beaucoup de choses : créer une entreprise, ce n’est pas rien. Et j’ai énormément profité de ce temps libre pour me retrouver et savourer cette longue pause après des années d’hyperactivité. Je suis plus heureuse et plus sereine. Sauf sur le plan de l’écriture, où je culpabilise.
C’est vrai aussi qu’en général les Salons et Conventions me redonnent toujours de la motivation pour écrire et que je n’ai pas pu bénéficier de cette source d’énergie ces derniers mois.
Mais le problème est bien antérieur au début du confinement. En fait, l’écriture est une tâche très lente. On parle beaucoup de la différence entre auteurs « architectes » ou « jardiniers ». J’ajoute une autre distinction, qui peut se résumer à la différence entre un marathon et un sprint. Or, moi, je suis une sprinteuse. En fait, je déteste l’aspect « marathon » de l’écriture, quand mes autres tâches, celles liées au monde de la conférence, me garantissent des satisfactions à très court terme (2 heures de travail, un post sur les réseaux sociaux et hop, j’obtiens un résultat efficace et motivant, quand il me faut des JOURS, voire des MOIS pour ressentir cet effet sur un texte).
De plus, lorsque j’étais enseignante, mon métier m’apportait beaucoup de stress et l’écriture était alors mon évasion, ma « parenthèse enchantée », mon refuge contre une réalité contraignante. En faisant de l’écriture mon travail — et j’ai une énorme pensée, en écrivant ces lignes, pour Aurélie Wellenstein, avec qui j’avais discuté de ce sujet et qui avait bien anticipé ce constat, elle — j’ai inversé la tendance. Ce n’était plus « chic, ce matin, c’est écriture », mais « Bon, allez, il faut que j’écrive, c’est mon travail après tout. »
C’est important de bien regarder la situation, sans se voiler la face. Je trouve l’activité d’écriture laborieuse et j’éprouve moins de satisfaction à écrire qu’à promouvoir mon entreprise, voilà, c’est dit.
Une fois ceci posé, curieusement, je me suis sentie libérée d’un grand poids. Car malgré ces difficultés, j’ai choisi cette carrière et je ne le regrette pas une seconde. Cela reste tout de même une tâche infiniment plus plaisante que de corriger des copies ou voir mes supérieurs détruire tout ce que j’essayais de construire dans un cours.
Aussi, plutôt que de regretter le temps perdu à ne pas écrire, je peux me projeter sur la suite : avoir pris conscience des enjeux et de mes difficultés me permet d’y faire face au quotidien.
2. Instaurer un environnement de travail favorable
La première chose que j’ai faite pour remédier à mon manque de productivité, ça a été de dégager du temps pour l’écriture. Même si dans les faits, je ne me suis pas systématiquement assise à ma table d’écrivain, en tout cas, les matins, je ne donnais aucun RV, je ne répondais pas au téléphone (qui était en silencieux) et j’avais même dit à mes abonnés de me sermonner s’ils me prenaient en train de surfer sur les réseaux sociaux avant 11h (ce qui m’a valu un gage mémorable lors de l’un de mes lives, n’est-ce pas, Acharat ?)
Et, petit à petit, c’est rentré dans la tête de TOUS mes interlocuteurs qu’il était inutile de chercher à me contacter les matins parce que j’écrivais. Pendant cette période de temps, le plus souvent, j’avais toujours mille choses à faire, la plupart qui « tournaient » autour de l’écriture. J’écrivais des posts que je partageais l’après-midi, je relisais mes notes sur mes anciens manuscrits, j’écrivais le synopsis de Petit-Pierre 2. Le problème, c’est que souvent tout cela n’arrivait qu’après ma routine de développement personnel : yoga, méditation, danse, douche… Avec le confinement, je me levais plus tard, je démarrais ma routine plus tard… et résultat, à 11h30 j’étais enfin prête à écrire, avec une fenêtre de temps trop brève devant moi.
Aujourd’hui, je m’organise différemment. Je me lève moins tôt qu’avant le confinement, mais plus tôt que pendant celui-ci. J’avais pris l’habitude de faire mon activité physique après ma session d’écriture, mais avec les chaleurs qui sont arrivées, je viens à nouveau de rebasculer mon organisation pour terminer par l’écriture. Après un bonne session de « Body Groove », j’ai toujours la pêche, de toute façon.
Bref, j’ai tout mis en place pour que, tous les matins, je dispose de 2 heures pour l’écriture. J’aimerais amener ce chiffre à 3 d’ici la fin de l’année, sans sacrifier ma qualité de vie actuelle, toutefois. On verra si j’y arrive…
Outre l’organisation du temps, j’ai aussi, il y a plusieurs mois de cela, aménagé mon bureau de façon à ce que ce soit plus agréable d’écrire. J’ai branché un ancien clavier, grâce au port USB de mon ordinateur, sur lequel je tape, tandis que l’écran de mon laptop est au niveau de mes yeux. La hauteur du siège de mon fauteuil de bureau est réglée de façon à ce que mes bras reposent naturellement sur le bureau. Et je peux ajuster la luminosité de la pièce grâce à un volet roulant (j’ai un vasistas au-dessus de ma tête, mon bureau étant sous les toits). Enfin, j’ai décoré la pièce avec des objets qui me rappellent les bonheurs liés à l’écriture : des posters de mes différents Salons, des mots de mes lecteurs, de la décoration tout droit sortie de Harry Potter ou le Seigneur des Anneaux…
Vous n’êtes pas obligés de suivre toutes ces étapes à la lettre, mais s’il y a une chose à retenir de tout cela c’est de
1) bloquer du temps pour l’écriture dans son emploi du temps et ne pas faire autre chose de ce temps
2) s’aménager un espace aussi agréable que possible pour y écrire
Ah, et une chose importante, également. Maintenant que l’écriture est mon métier… je ne prévois plus de séance sur mes manuscrits les week-ends. Histoire de bien recharger les batteries et de bénéficier de matinées sans enjeux. 😉
3. Faire des « baby steps«
Si on compare souvent un livre à un enfant, c’est parce que le délai de gestation est grosso modo le même. La conception d’un livre nécessite au minimum plusieurs mois… Certains auteurs sont même plus proches d’autres mammifères, comme les dauphins (365 jours) voire… les éléphants (600 jours !)
Lorsqu’une tâche est aussi monumentale, la tendance naturelle est de l’éviter comme la peste. En particulier, si vous êtes, vous aussi, un sprinteur. Si l’ampleur de la tâche vous écrase, une bonne idée est de la morceler en toutes petites tâches.
Je suis une grande fan de la newsletter de James Clear, à laquelle je suis abonnée depuis des années. Dès que son livre « Atomic Habits » est sorti (traduit en français par « Un RIEN peut TOUT changer »), je me le suis procuré et j’y ai retrouvé cette notion des « baby steps » que j’avais déjà vu évoquée dans d’autres livres de développement personnel, mais amplifiée et magnifiée. Son postulat est le suivant : lorsqu’on a un objectif, le plus difficile est d’instaurer les habitudes qui vont nous permettre de l’atteindre. Lui nous conseille de nous fixer des objectifs tellement simples qu’ils ne peuvent pas être ratés. Par exemple, si votre objectif est d’avoir des abdos en béton et que vous savez que pour cela, il faudrait que vous fassiez x pompes par jour, inutile de commencer par le maximum, vous ne tiendrez pas une semaine. Mais si, tous les jours, vous vous fixez l’objectif — complètement réalisable, on est d’accord — d’en faire UNE et que vous maintenez cette discipline pendant 3 semaines au minimum et deux mois de préférence (la moyenne pour prendre une habitude a été estimée à 66 jours), bingo, vous aurez réussi plusieurs choses :
- Cette habitude aura été facilement prise et sera durable ;
- Même à raison d’une seule pompe par jour, au bout de 66 vous vous serez rapproché·e de votre objectif ;
- Rien ne vous empêche, une fois que vous avez fait votre objectif quotidien, d’en faire un peu plus… Une fois qu’on est lancé·e, c’est beaucoup plus facile d’enchaîner et de dépasser son objectif.
Côté écriture, je sais que ça marche. Il y a plusieurs mois, mon copain auteur Sébastien Tissandier peinait à avancer dans l’écriture de son nouveau manuscrit et je lui ai fixé ce challenge. « 100 mots par jour, Seb, tu PEUX le faire. » Il a brillamment relevé le défi : parfois n’écrivant que ces 100 mots dans sa session d’écriture quotidienne, le plus souvent multipliant ce nombre par 10. Résultat : le tome 2 de son « Rédempteur » est sorti à temps pour le Festival Yggdrasil… et il a passé son week-end à le dédicacer, savourant cette récompense pour son labeur des mois précédents.
Ce qui m’amène au point suivant.
4. Se projeter dans l’après
Même s’il ne faut pas vivre uniquement la tête dans les nuages, c’est tout de même hyper motivant de visualiser ce qui nous attend une fois ce fichu bouquin terminé.
De mon côté, je sais qu’achever les manuscrits en cours me permettrait de :
- faire plaisir aux enfants (et aux grands) qui attendent impatiemment la suite des aventures de Petit-Pierre depuis 2 ans. Je m’imagine déjà une looooongue file d’attente devant ma table de dédicaces et les fous rires échangés avec l’illustratrice, Camille.
- satisfaire mes lecteurs lors des prochains Salons de septembre avec au moins une nouveauté à leur proposer sur mon stand. La plupart ont, en effet, déjà tous mes livres… Je visualise la tête des lecteurs en découvrant la fin du tome 3 de Citara. Eux qui avaient été surpris à la fin du tome 1 et du tome 2 vont juste ha-llu-ci-ner… 😀
- dégager plus de revenus : cela fait plus d’un an maintenant que j’ai dépublié « Autoédition : à vous de jouer ! » et cela fait un manque à gagner certain… Je me vois en train d’animer un webinaire sur le sujet pour promouvoir le lancement de la V2.
Toutes ces visualisations me placent dans un contexte euphorique et dynamisant. Et je SAIS que ces merveilleux moments auront lieu dès que j’aurai fini les livres en cours. Alors, parfois, lorsque le présent est difficile, une petite projection dans l’après me rebooste et me pousse à avancer.
Et vous, qu’envisagez-vous pour votre « après » ? Soyez les plus concrets possible : fêter le point final en allant chez un grand restaurateur ? Organiser une séance de dédicaces dans votre fief ? Voir l’un des auteurs que vous adorez vous acheter votre livre en Salon ? Utilisez tous vos sens pour que l’expérience soit la plus réaliste possible.
Puis reprenez votre manuscrit en cours afin de pouvoir vous rapprocher de ce rêve…
5. Rendre sa session d’écriture plaisante/ludique
Voici mon conseil préféré, celui qui a le mieux fonctionné pour moi.
Lorsque l’envie d’écrire nous a quittés, il est bon de se rappeler ce pour quoi on aimait l’activité à la base. Chez moi, il y a ce goût certain pour les mots, pour la magie qu’ils créent en s’associant les uns aux autres.
Si vous vous sentez englué·e dans votre histoire, je vous conseille d’oublier celle-ci un moment. Placez-vous du point de vue d’un personnage, ouvrez une page blanche et « donnez la parole » à ce personnage. Faites-le parler, avec son phrasé particulier, ses mots préférés. Cela vous constituera un catalogue de « phrases-cultes » que vous pourrez réutiliser plus tard. Vous aurez pris du plaisir à ciseler ces expressions et vous n’aurez pas perdu votre temps car cet exercice vous aura aidé à mieux connaître votre perso et à lui donner une vraie « saveur » en particularisant sa façon de s’exprimer. C’est ainsi qu’est né le phrasé particulier de mon petit écureuil dans Citara : Verbe à l’infinitif, Compléments et Sujet.
Sur le tout premier blog que j’ai créé autour de Citara, je postais également régulièrement des « interviews de personnages » non seulement les lecteurs adoraient les lire, mais c’étaient toujours de très plaisants moments d’écriture.
Enfin, le dernier conseil que je peux vous donner sur ce sujet, celui qui m’a vraiment permis d’être productive, c’est de rendre le processus ludique/interactif.
Le 19/06, j’ai eu l’idée de leur demander à mes followers sur Facebook leur pronostic concernant ma session d’écriture, juste avant d’entamer celle-ci.
Puis j’ai écrit pendant deux heures, en me demandant combien de mots j’arriverais à produire. J’ai tenu les deux heures annoncées parce que je m’étais engagée à le faire, en public. Et à l’issue de cette session, ce fut très fun de retourner sur le réseau et de découvrir les propositions de chacun. J’ai recommencé plusieurs fois depuis et je peux vous assurer que ce petit jeu m’a donné beaucoup d’énergie et l’impulsion nécessaire pour me mettre à ma table d’autrice. Depuis que j’ai commencé, j’ai produit 7 144 mots supplémentaires en 6 sessions et il ne me reste plus que deux ou trois chapitres avant de terminer le premier jet de « Petit-Pierre 2 ». Je n’ai jamais été aussi près de terminer cette histoire. Quel bonheur c’est de retrouver la satisfaction et le sentiment d’accomplissement liés à une bonne séance d’écriture !
Si vous aussi vous avez le sentiment d’avoir perdu « l’envie d’écrire », j’espère que cet article saura vous rassurer – vous n’êtes pas seuls -, vous aider à mettre en place vos propres stratégies de remédiation et surtout vous rebooster. Alors, comme l’écrivait Éric Galland dans sa Lettre du Dimanche, « Au boulot ! » (en commençant peut-être par un petit commentaire ? 😉)
Merci pour cet article qui me rebooste pour reprendre l’écriture de mon roman en pause depuis…. quatre mois. J’ai pu mettre le doigt sur ce qui me bloquait, me décourageait et vais pouvoir y remédier sans tarder.
Oh, j’en suis ravie ! Bonne écriture !
Merci merci et merci ! « Je trouve l’activité d’écriture laborieuse et j’éprouve moins de satisfaction à écrire qu’à promouvoir mon entreprise » Mille fois oui !
Je vais commencer par ranger mon espace de travail pour me faire mon cocon d’écriture. Ça occupera mon dimanche migraineux ^^
Je pense que c’est tout à fait normal de ressentir ça en ce moment.
Il n’empêche qu’il y a aussi du plaisir dans l’écriture, je suis heureuse de l’avoir retrouvé et je te souhaite la mêmechose.
Merci Nathalie , là j’ai la tête comme une coucourde parce que j’ai passé ma journée à décrypter le verbatim d’un débat autour d’un texte d’un jeune auteur que j’avais mis en lecture avec mon collectif…C’est en effet une bonne excuse pour continuer à procrastiner sur mes propres écritures que je repousse depuis…que j’ai perdu le début d’un manuscrit plus trente pages de notes dans les tuyaux de mon ordi ! …Mais je sens que tes mots et tes sages conseils vont m’aider à m’y remettre !!! Je t’embrasse
Je t’y encourage, Michèle : hâte de voir une autre de tes pièces sur scène.
Merci pour cet article plein d’honnêteté ! J’avoue que je ressens la même chose, avec la même culpabilité. Enfin, comme je suis de nature très disciplinée j’écris quand même, mais certains jours c’est un peu en traînant la patte et je m’en veux de ne pas ressentir la même joie qu’auparavant. Je pense que c’est surtout parce que j’en suis à la 3ème réécriture d’un roman entamé en 2015… Il y a forcément un peu de lassitude qui s’installe au bout d’un moment. Je me « force » à écrire tous les jours parce que j’ai tellement envie d’en venir à bout, parfois je me demande si je ne devrais pas prendre une pause… Mais je l’ai déjà fait en début d’année et ça ne m’a pas plus aidée que ça.
Je vais suivre tes conseils et, surtout, penser à me récompenser davantage ! Je pense que ça m’aidera à mesurer le chemin parcouru et à me motiver 🙂
Oui, je comprends tout à fait la lassitude qui doit être la tienne. Crois en ton histoire et chéris-la. C’est un peu comme une histoire de couple, il faut savoir « entretenir la flamme ».
C’est une belle façon de voir les choses merci !
J’adore ton article, vraiment, parce que tu évoques l’écriture mais que ça pourrait être utilisé pour n’importe quoi d’autre.
Même si ça ne me débloquera pas dans l’immédiat, tu me donnes vraiment envie de faire ce premier pas pour lancer tout ce que j’aimerai faire mais que je repousse avec des excuses.
Bref, cet article est super motivant. Je te remercie d’avoir partagé tes déboires avec nous. Rien ne vaut les pistes à suivre de ceux qui ont eux-mêmes vécu la chose dont il est question.
Je te souhaite de parvenir à écrire régulièrement durant les sessions que tu as mis en place. J’ai hâte de lire ton prochain roman. Je ne dis pas ça pour te mettre la pression. Il me tarde mais, en même temps, je ne suis pas pressée. J’ai de quoi faire en attendant. 😉
<3
Merci Aurelala, pour ce retour enthousiaste. Chacun doit avancer à son rythme, mais je serais ravie si mon article pouvait t’aider à débloquer des choses de ton côté.
Quel chemin parcouru depuis le premier festival des carnets, à la Roque d’Anthéron. Il est naturel de rencontrer des périodes comme celle-ci et bravo, vous arrivez même à en extraire des articles !
Merci de ce chouette retour ! Je garde un bon souvenir de ce très agréable festival.
Et pour l’article, oui, je me suis dit qu’il pourrait être utile.
Pile ce dont j’avais besoin en ce moment. Je crois que je suis une sprinteuse aussi et j’ai tendance à me lasser après, résultat arrivé à 30000 mots j’arrive plus à continuer oups. J’avais vraiment besoin de ces conseils, je pense que l’astuce des pronostics je vais aussi l’appliquer sur mon Instagram, c’est tellement motivant! Du coup, encore merci pour l’article!
Ravie que ça te donne envie d’essayer toi aussi, Lauriane.
Salut Nathalie,
Chouette article avec plein d’info très intéressantes, mais peut-être pas celles que tu penses (enfin en ce qui me concerne).
Alors déjà, félicitation pour ta création d’entreprise ! Et bon courage. C’est marrant je suis en pleine réflexion pour faire la même chose, pour l’auto-édition. C’est principalement pour cette raison que je suis passé faire un tour sur ton blog d’ailleurs (Et aussi pour faire un petit coucou 🙂 ). Alors du coups tu as une V2 de ton guide de l’auto-édition dans les tuyaux, ça m’intéresse fortement.
Je pense moi-même écrire un petit doc récap sur les différents aspects que j’aurai trouvé important et la stratégie que je pense employer.
Bon et sinon, l’idée des baby step est vraiment intéressante. Prendre d’abords l’habitude de faire (qui est un travail en soit) avant de faire pour le résultat. Je pense que je vais essayer la méthode, pas dans un but motivationnel mais plutôt organisationnel. Parce que j’ai un milliard de trucs à faire (ou à apprendre à faire) et à penser et je n’arrive en général pas à m’arrêter quand j’ai commencé un truc et ça me bouffe tout mon temps de cerveau (et du coup mon temps d’écriture, ça fait plus d’une semaine que je n’ai ps écrit un sec sur mon roman parce que j’étais pris⋅e par les recherches pour le coté administratif et promotionnel du beau métier qui est le tien (et bientôt le mien aussi)). Du coup pouvoir tester les baby steps sur des activités annexes juste pour voir si j’arrive à faire ce petit truc tous les jours me permettra de pouvoir affiner ma stratégie entrepreneuriale en sachant quoi apprendre à faire moi-même et quoi déléguer.
(Je crois que ma prose n’est pas hyper claire mais ça va encore)
Dans ton dernier point quand tu marque : « J’ai tenu les deux heures annoncées parce que je m’étais engagée à le faire, en public. » Ça m’a rappeler une supere conférence sur les 7 habitudes des artistes efficaces. Je te la met en lien je pense que ça peu t’intéresser (mais attention c’est pas une raison pour procrastiner, non, non, non ^^ ).
https://www.youtube.com/watch?v=vM39qhXle4g
Et pour finir, je suis hyper content⋅e de lire que tu t’épanouis (à nouveau) dans l’écriture. Vraiment, je suis heureux⋅se pour toi !
Voilà, voilà. À plus.
Cher.e Jo, merci de ce chouette comm et de ton passage ici !
Alors, pour mon entreprise, plusieurs points d’attention : 1) j’ai créé une EIRL car à mon sens le statut d’autoentrepreneur nous est très défavorable (on est imposé sur le CA et pas les bénéfices, et on ne peut pas déduire nos charges réelles). En plus, j’ai opté pour la déclaration de TVA car pour les auteurs, c’est un vrai avantage : on paie des TVA à 20% quand on en perçoit à 5%… Bref, l’État nous rend de l’argent.
2) j’ai attendu d’avoir 8 livres sur le marché pour créer mon entreprise parce que les revenus tirés des livres sont extrêmement faibles… Et que je pensais que mes conférences assureraient la majorité de mes revenus (ce qui est loin d’être le cas, surtout depuis le confinement).
Bref, il faut bien y réfléchir… et produire en amont !
Pour l’écriture, j’ai bien retrouvé le plaisir… mais cette semaine, c’est le temps qui m’a manqué !
Bon courage à toi et gros bisous !
Hey ! Quelque chose qui m’aide beaucoup à retrouver la motivation c’est de recentrer mon histoire sur ce que j’aime vraiment. Quand je constate une baisse de motivation, c’est en général parce que mon histoire / personnages / univers se sont éloignées de ce qui me correspond !
Ça ne va pas parler à tout le monde comme conseil, mais ça veut le coup d’essayer !
Oui, très bonne remarque !