Il fut un temps où je considérais la période des corrections comme une vraie corvée. Aujourd’hui où je suis en plein dedans pour Citara, je réalise avec soulagement que soit ce temps est révolu, soit j’ai trouvé une façon de fonctionner qui me convient parfaitement.
Et comme je partage toujours ce qui marche avec mes lecteurs, voici mes 5 conseils pour vous faciliter les corrections éditoriales.
Avant cela, toutefois, il nous faut revenir à la base du problème.
Pourquoi les auteurs n’aiment pas les corrections
1. Parce que ce n’est pas de la création
Lorsqu’on écrit son premier jet, on crée toute une histoire, on fait naître des personnages, on invente des péripéties. Tout est neuf, vierge, c’est un territoire inexploré et donc excitant (même si cela a aussi ses inconvénients, cf le fameux syndrome de la page blanche).
Lorsqu’on corrige son texte, on ne crée rien : on doit seulement améliorer une base existante. Il s’agit de finitions, de détails minutieux… On est plus vite lassé par son texte ainsi. L’inspiration bouillonnante qui est la nôtre lorsque l’on part de zéro n’est plus du tout à l’œuvre ici. Pour prendre une métaphore couturière, c’est un peu la différence entre la conception d’un habit et les retouches pour agrandir / rétrécir celui-ci.
D’autant qu’on sait qu’on est dans la dernière phase du processus littéraire et qu’inconsciemment, on n’a pas forcément envie d’apposer le mot « fin » à son œuvre (par peur de l’échec notamment).
2. Parce que ce n’est pas nouveau
Lorsqu’on écrit notre premier jet (et même les 2 ou 3 autres révisions), on est dans un projet tout beau, tout neuf, qu’on découvre au fur et à mesure qu’on le rédige (avec, là encore, les difficultés propres à cette étape : cohérence du monde, des actions des personnages, etc…)
Quand on corrige son texte pour la dernière fois avant publication, on a l’impression de le connaître par cœur, au point que l’on sature parfois dessus. Difficile de se motiver lorsqu’on n’en peut plus de ses propres mots, de sa propre histoire et qu’on enverrait bien valdinguer ses personnages…
3. Parce qu’il n’y a pas d’objectif quantifiable
Lorsqu’on écrit le premier jet, l’objectif principal que l’on se fixe, c’est de finir son roman (beaucoup de textes inachevés jonchent les tiroirs des auteurs, ce qui est vraiment dommage en regard du temps passé dessus…) C’est une limite qu’on atteint en général avec beaucoup d’émotion. On a l’impression d’être un marathonien franchissant la ligne d’arrivée… (impression complètement fausse au vu de tout ce qu’il nous reste à faire ensuite, mais que l’on doit tout de même bien savourer car on l’a bien mérité. ♥)
Par ailleurs, on a d’autres objectifs intermédiaires : par exemple, un roman est censé faire 50 000 mots minimum alors c’est souvent le palier que l’on se fixe. Et les barres de progression (j’utilise au quotidien l’outil « Cibles du projet » de Scrivener pour ma part) sont aussi d’excellents moyens de se motiver en visualisant ses avancées.
Pas facile de trouver cette motivation-là lorsqu’on corrige : le livre est fini et il est difficile de quantifier le travail à faire.
4. Parce que c’est vexant
Vous avez écrit une histoire. Vous l’avez corrigée au fur et à mesure, puis reprise une, deux ou trois fois (voire 6)…
Vous l’avez peut-être envoyée à des bêta-lecteurs (c’est mon cas) qui l’ont dévorée, adorée et pointé du doigt quelques très rares moments où vous auriez pu améliorer votre texte.
Vous l’avez peut-être même soumise à un éditeur qui l’a gardée sur le dessus de sa pile pendant presque un an (oh ben tiens, c’est également mon cas, hi hi hi).
Puis vous vous êtes dit que vous alliez l’autoéditer (bon, ok, on parle encore de moi) et par acquit de conscience, que vous alliez demander l’avis de copains auteurs en qui vous avez confiance.
Et là, vous recevez des retours, chapitre par chapitre, sur TOUT ce qui ne va pas dans votre histoire. Et à l’heure où j’écris ces lignes, les mails continuent à affluer… 😉
Et vous vous dites « Flûte, zut, crotte, j’ai publié 3 livres et j’ai encore tout ça à corriger !!! Je suis une bille ou quoi ??? Bouhouhouhouhou… :'( :'( :'( » (je ne me plains pas, hein, je dis juste que c’est normal de ressentir tout ça… et qu’il ne faut pas rester figé à cette étape).
5. Parce que c’est difficile
Non seulement c’est peu motivant de corriger son texte, on l’a vu, mais ce n’est vraiment pas évident. Car un bon bêta-lecteur ne va pas vous proposer des modifications (ce serait empiéter sur votre job) mais vous signaler seulement les passages qui, selon lui, « ne fonctionnent pas ».
À vous donc de :
- modifier votre style ;
- modifier le point de vue ;
- modifier la façon dont les informations sont données ;
- modifier les événements ;
- modifier complètement des scènes, voire des chapitres entiers.
Cela requière des compétences linguistiques, psychologiques, logistiques et tous les trucs en -ique du même acabit, que l’on n’a pas toujours en soi.
Bon, maintenant que j’ai pointé du doigt tous les problèmes auxquels les auteurs doivent faire face pendant les corrections éditoriales, si je vous donnais des pistes pour les solutionner ? 😉
5 façons de surmonter ces obstacles
1. Rendre le processus plus agréable
Je vous parle souvent du forum CoCyclics et de sa formidable ambiance créatrice et bienveillante. ♥ Depuis peu, il existe une nouvelle section sur ce forum, qui tombe à pic pour moi : le Nénuphar de la Mère Fouettarde ! C’est l’endroit où l’on s’encourage à avancer dans ses corrections, grâce à trois actions notamment.
- l’objectif hebdomadaire : ceux qui le souhaitent peuvent se fixer un objectif hebdomadaire et s’engager devant ses pairs à le tenir. Bien sûr, il n’y a pas de contrôle, cela fonctionne sur l’honnêteté envers soi-même. Mais cela donne une motivation supplémentaire. D’autres auteurs s’engagent sur les réseaux sociaux, sur leur blog… Sur le forum, pendant vos corrections, vous venez voir où en sont les autres, vous plaindre de vos difficultés, vous faire encourager… Une fois la semaine écoulée, vous revenez dire si vous avez atteint ou pas votre objectif et là vous récoltez soit des félicitations soit des coups de fouets (virtuels, bien sûr. 😉 ) J’ai commencé cette semaine. Mon objectif était de finir de corriger le chapitre 1 (déjà bien entamé) et de corriger entièrement le chapitre 2 (un gros défi car tout était à refaire) et j’ai réussi à le tenir !!! ♥
- Les OLT (Objectifs à Long Terme) : si vous le voulez, vous pouvez créer un fil sur le forum (ou sur votre Bullet journal 😉 ) pour faire le point sur les corrections à effectuer. Il me semble en effet essentiel de diviser ses corrections en « unités de travail » afin de mieux planifier le temps nécessaire. En ce qui me concerne, comme j’ai 32 chapitres, je me suis fixé 4 chapitres par semaine à partir de la prochaine (où je pourrai enfin commencer à écrire tous les jours). Certaines fois cela sera plus facile que d’autres, en fonction de la qualité de ce que j’avais écrit dans ma dernière version et des retours de mes bêta-lecteurs. 😉 Là encore, le fait de rendre publique sa progression est, à mon avis, une bonne source de motivation, surtout pour l’entraide et les messages de soutien que vous recevrez.
- Mais le petit plus, c’est le dragon… CoCyclics est un forum de l’imaginaire, alors bien sûr, lorsque la Mère Fouettarde a lancé les adoptions d’œufs de dragon, elle savait ce qu’elle faisait… 😉 L’idée c’est que vous adoptez, en équipe, un « œuf de dragon » et que pour chaque avancée de l’équipe, l’œuf (puis le dragon) grandit. Au bout des 10 premiers points, les modérateurs vous récompensent en vous offrant une image de votre bébé dragon, puis en le faisant évoluer en parallèle de votre projet. Vous vous doutez bien que je me suis inscrite ! Notre équipe s’appelle Les Herbes Folles (m’ont rejointe deux autrices que j’aime tendrement, Siècle Vaëlban et Zela ♥) et nous avons adopté l’œuf de Celle-qui-fait-onduler-l’herbe-sous-le-vent. Lorsqu’il naîtra, notre dragon s’appellera Herbapiou (sur le forum, « piou » signifie « coeur / amour / adorable », cherchez pas à comprendre, c’est comme ça, c’est tout…) Bien sûr qu’il y a un côté un peu gamin à tout ça, mais j’assume complètement : je veux voir éclore et voler mon dragon autant que je veux tenir mon livre entre mes mains. 😀
Edit : Herbapiou a éclos !!! Il est trooooooooooooooooooooooop choubinou, vous ne trouvez pas ? ♥♥♥
Edit au 25/06 : Je vous présente Herbabiou ado… ♥
2. Laisser reposer son texte
Vraiment, je ne saurais que trop vous recommander de laisser votre texte au moins plusieurs mois de côté avant de le reprendre. Certains peuvent s’inquiéter de cela, se dire qu’ils vont perdre l’envie de finir l’histoire s’ils la délaissent aussi longtemps… Mais cela ne signifie pas que vous n’allez plus y penser du tout : vous continuez à cogiter dessus et les grandes lignes, si utiles pour votre pitch et pour consolider votre histoire, vous apparaîtront plus clairement.
Moi, cela faisait presque 2 ans que je n’avais pas travaillé sur Citara et je redécouvre avec énormément de plaisir l’univers et l’histoire que j’ai imaginées. Ce n’est pas comme lorsque je corrigeais « Villes de légende » juste après avoir fini de l’écrire, et où je saturais vraiment sur le projet à la fin. Si c’est aussi votre cas, que vous n’ayez pas le choix à cause notamment de deadlines serrées, essayez de ne pas travailler dans l’ordre mais de commencer par les chapitres ou les scènes que vous préférez ou qui sont les plus importants.
3.Visualiser son projet
Moi, c’est tout bête, mais depuis que j’ai la carte de Citara sur bâche (merci à mon cher Jo pour ce cadeau ♥) et ma superbe couverture sur mon ordinateur ou sur Kakemono (merci encore, Vaël ! ♥ ), j’ai bel et bien un objectif devant les yeux… Ceci, ainsi que les précommandes de Citara faites en Salon (j’en suis à 8 !), m’aident à visualiser mon histoire : elle n’est plus un brouillon, elle est un embryon de livre, c’est très motivant. N’hésitez donc pas à plancher sur votre couverture entre votre dernière version et les corrections : cela vous stimulera pendant cette phase plus rébarbative.
Se fixer une deadline pour l’édition du livre aide aussi à se motiver. C’est l’un des gros avantages de l’autoédition : la publication suit de très près la fin des corrections en général. On n’a pas l’incertitude des envois aux éditeurs : on sait que dès que la phase de corrections sera finie, on passera à la fabrication du livre et ça, ça booste énormément (même s’il faut en parallèle lutter contre la tentation de bâcler les étapes pour publier plus vite).
Plus haut, nous parlions du fait que les corrections lassent beaucoup plus vite que l’écriture du premier jet. Du coup, j’ai revisité mon planning et prévu de plus petites sessions de travail, pour ne pas me décourager, mais qui soient plus fréquentes. J’ai même fait une page exprès avec un tracker, dans mon Bullet Journal* ! 😉
Enfin, j’ai installé sur mon blog des barres de progression que je prends beaucoup de plaisir à actualiser. Vous les avez remarquées, en haut à droite ?
4. Prendre du recul sur ses bêta-lectures
Je ne sais pas si c’est la maturité qui parle ou parce que j’ai pris plus de confiance en moi grâce aux retours de mes lecteurs, mais les critiques ne m’atteignent plus autant qu’à mes débuts. J’arrive désormais à bien faire la différence entre :
- les commentaires in-dis-pen-sables (même s’ils sont parfois durs à entendre) ;
- les commentaires qui me donnent du boulot supplémentaire mais qui sont effectivement de bonnes idées ;
- les commentaires qui me pointent vers une direction qui serait sûrement meilleure mais que je ne vais pas suivre car « je ne le sens pas comme ça » ;
- les commentaires en désaccord avec le ressenti des autres bêta-lecteurs et que donc je ne vais pas suivre (après tout, on ne peut pas plaire à tout le monde).
Même si ce n’est pas agréable de se voir pointer du doigt un nombre considérable de « tandis que » ou « c’est alors » sur son texte, ou les scènes qui ne font pas sens pour le lecteur lambda… c’est bien mieux de s’en apercevoir maintenant qu’une fois le livre publié… 😉
Il faut toujours, à mon sens, garder 2 choses en tête :
- L’objectif des bêta-lecteurs n’est pas de nous embêter et de nous rabaisser, il est de nous aider à rendre notre « bébé livre » meilleur.
- Au final, l’auteur reste « le seul maître à bord » : c’est lui qui décide s’il édite son texte ou pas, car c’est lui qui devra assumer celui-ci une fois qu’il sera sorti. Et il sera peut-être plus à l’aise avec un texte imparfait mais plus personnel qu’un texte bien corrigé mais un peu éloigné de ce qu’il avait l’intention de faire.
Enfin, je vais terminer cette partie en vous conseillant de lire l’excellent article de mon copain Jean-Sébastien Guillermou : De l’art d’être kintsugi. Il y évoque le fait de « lâcher-prise » sur son texte à un moment donné, pour donner celui-ci à lire au public, même s’il n’est pas parfait. Cet article a vraiment résonné en moi et j’y pense souvent depuis. Il est idéal pour les auteurs perfectionnistes. 😀
Edit : attention, il ne s’agit que de mon interprétation des propos de Jean-Sébastien. Son commentaire ici indique qu’il encourage plutôt les auteurs à faire preuve de patience et à bien prendre leur temps pour améliorer leur texte. 😉
5. Se faire aider
Mais non vous n’êtes pas seul pour traquer et surtout réparer toutes ces méchantes scories de votre texte !
- des logiciels et des sites Internet sont là pour vous aider à trouver de bons synonymes et des reformulations plus adaptées : Antidote, Synonymes.com, L’Internaute (pour des expressions, pour des citations…)
- vos bêta-lecteurs peuvent aussi vous aider si vous leur demandez des précisions sur leurs questions et leurs remarques : j’apprécie particulièrement les histoires de « Gore le barbare » racontées par Sycophante pour illustrer ses critiques. ♥
- Il y a plein de forums (y compris CoCyclics) où vous pouvez demander leur avis à des personnes plus pointues que vous sur les points qui vous posent problème.
- Sur votre blog ou sur les réseaux sociaux, sollicitez vos abonnés quand vous devez trancher entre plusieurs formulations possibles : j’ai pour ma part déjà recouru à des sondages lorsque j’avais un dilemme, et j’ai bien l’intention de continuer…même si parfois c’est une autre proposition qui émerge de la confrontation et non celles que vous aviez envisagées.
- Sur ce blog, je vais entamer une nouvelle série d’articles sur les achoppements principaux que l’on travaille en correction : le show don’t tell, le syndrome du décor vide, le syndrome du démineur, le passage en force, les deus ex machina, les tics de langage, etc… J’espère que cela vous intéressera ! 🙂
Ah, j’allais oublier : il y a aussi un truc super motivant pour les corrections… Les commentaires !!! 😉
Alors hop hop hop, on descend sous l’article et on ajoute le sien. Merci d’avance ! ♥
Héhé le bullet journal à deux mois de juillet et pas de mois de juin m’a fait sourire 😉 Sinon sympa cet article. Ca pourra aider ceux qui galèrent dans leurs corrections à trouver des astuces pour rendre l’exercice moins fastidieux. Et pour CoCyclics, je ne peux qu’être tout à fait d’accord ! Si vous êtes auteur de l’imaginaire, allez y faire un tour, c’est vraiment un super forum avec une super ambiance 🙂
C’est corrigé ! 😉 Mais j’attendrai qu’il fasse jour pour refaire la photo…
« Il y évoque le fait de « lâcher-prise » sur son texte à un moment donné, pour donner celui-ci à lire au public, même s’il n’est pas parfait. Cet article a vraiment résonné en moi et j’y pense souvent depuis. »
Oh là là, c’est gentil mais attention, je n’ai jamais écrit ça 😀 Tu m’as fait douter, du coup j’ai relu mon article, et j’écrivais à la fin (pardon de m’auto-citer) « au final il y a toujours une deadline qui nous oblige à nous arrêter »… mais dans un cadre éditorial, avec ton correcteur qui te donne des coups de fouet 😉 En dehors de ce travail très spécifique soumis à une deadline (et donc un contrat), quand on a la chance de ne pas avoir (encore) de contraintes temporelles, il faut à mon sens plutôt appliquer la maxime « qui veut atteindre la Lune vise les étoiles ». Viser la perfection, en sachant très bien qu’on y arrivera jamais. Et cela implique éventuellement, quand on sent que les bêta-lecteurs remontent beaucoup de choses, faire une pause, prendre plusieurs mois/années pour corriger/réécrire son histoire… surtout quand le texte reste largement perfectible.
J’entends bien, mon JS… 😉 Mais que veux-tu, chaque lecteur tire ses propres interprétations des textes qu’il lit, et cela reste la mienne. Je vais toutefois éditer mon article pour le préciser. 🙂
Comme toujours, article super intéressant (je viens de faire un planning de séances d’écriture copié sur le tien dans mon bullet journal 🙂
En général j’aime bien les corrections sur mon texte, car j’écris le premier jet dans l’optique « premier jet » justement, en laissant plein de trucs nuls ou mal écrits (voire pas écrits du tout !) pour avancer et parce que je sais que je vais devoir revenir dessus. Psychologiquement, je sais qu’en finissant mon premier jet… en fait je n’ai rien fini du tout. Cela dit, tu as raison quand tu dis qu’il faut savoir lâcher-prise par rapport à son texte. J’ai eu l’exemple pour Les ombres de Brocéliande, je le sais imparfait pour plusieurs raisons mais comme j’avais mon projet de la suite du Vent des Lumières j’ai décidé de le publier avec ses défauts. Quitte à revenir dessus via une réécriture s’il trouve un éditeur. C’est ce que je vais d’ailleurs faire sur mon 3ème roman (et sans doute le 2ème aussi) : une « 2ème édition » revue et augmentée qui servira aussi à prospecter les éditeurs.
C’est chouette, on a presque le même fonctionnement. Sauf que là, pour Citara, j’ai passé 4 ans à l’écrire, 2 à le réviser, 1 an et demi à le laisser reposer… Bref, je dirais que malgré ses défauts, j’ai besoin de le sortir !! 😉
Merci pour cet article qui em fait me sentir moins seule !
L’astuce de corriger les chapitres dans le désordre est pas mal au point que je me dis que je les tirerais bien au sort ! 😀
Pour ma première vague de correction, je m’étais fait le même genre de tracker que toi. Mais je t’avoue que je suis complètement démotivée par rapport au fait que je vais devoir encore reprendre mon roman. Ce n’est pas vraiment le travail en lui-même qui me déprime, c’est juste le terrible manque de confiance en moi qui me donne l’impression d’avoir écrit quelque chose de mauvais, de bateau et de cliché et je ne sais pas comment me séparer de cette impression d’être un auteur médiocre 🙁
Même lire les super commentaires que j’ai déjà reçus ne m’aident pas à passer au-dessus de cette impression de médiocrité :’-(
Attention à ne pas te laisser démotiver, Zaha. Les remarques des bêta-lecteurs ne sont là que pour te pointer du doigt des manques que EUX ressentent ainsi.
Mais, par expérience, lorsque tu donnes ton livre aux lecteurs, ils ne sont pas dans la position d’évaluateur de ton texte et eux peuvent tout à fait apprécier celui-ci sans que tu n’aies tout à changer…
Moi ce que je change ce sont les poins remarqués par TOUS les bêta-lecteurs et ceux où je me dis « ah oui, en effet, c’est pas bête ».
Mais les autres, je ne les suis pas car j’ai une « vue d’ensemble », une « image » de mon histoire qu’ils ne peuvent pas avoir…
Bref, cela m’embête que tu penses cela de toi : les extraits que j’avais lus du temps où j’allais sur Wattpad étaient très bien fichus, pas de soucis pour ma part. ♥ Et tu as eu de super commentaires, alors tu vois !!!
Crois-moi, cette impression partira lorsque tu auras le retour de lecteurs, une fois le livre publié.
Merci ! ^_^
J’avoue que pour moi, c’est exactement l’inverse.
Quand arrive le moment des corrections, c’est le plaisir à l’état pur. mon texte est en place, le scénario est établi dans ses moindres détails et il ne me reste plus qu’à peaufiner la construction des phrases, la syntaxe et l’orthographe. Je n’ai plus à me soucier de la création, c’est un peu comme un musicien qui interpréterait sa propre oeuvre en la jouant de mieux en mieux.
Ah oui, c’est assez rare, un auteur qui pense cela !!
Mais je commence à le comprendre car j’éprouve un vrai plaisir lorsque j’ai retravaillé un chapitre et que je me dis « punaise, il est tellement mieux maintenant ! » 🙂
Bonne musique, en tout cas ! ♥
Moi plus ça va et plus je me rend compte que je préfère les corrections 🙂 Il n’y a plus cette angoisse de n’avoir toujours pas terminé l’histoire, juste le plaisir de peaufiner le texte, de s’améliorer et, de temps à autres, grâce aux retours des bêta-lecteurs qui mijotent tranquillement dans un coin de ton cerveau, des trouvailles géniales pour régler un petit souci qui par la même occasion apportent un vrai plus au récit – de quoi te faire la semaine 🙂 (Mais il va falloir que je m’y remette, les vacances m’ont désorganisée, il faut que remette les palmes chez la mère Fouettarde ^^ )
Merci pour cet article très intéressant en tout cas, je retiens la présentations de tes pages de Bullet Journal, je vais essayer de m’en inspirer pour le mois d’aout et la fin de mon cycle 🙂
Tout à fait d’accord ! J’ai envoyé un mail enthousiaste à Panthera en lui disant qu’une de ses remarques avait mené à l’une de ces trouvailles dont tu parles. 😀
Moi, c’est ma dernière semaine chez la Mère Fouettarde… 😉
Bon courage pour tes corrections ! ♥
Bonjour Nathalie, suite à la sortie de ton libre Autoédition V2, je me suis aventurée sur tes articles de corrections. C’est fou car j’ai déjà adopté la correction à l’envers sur mon premier manuscrit qui « traîne » depuis 4 ans. J’adore corriger et je me disais que j’échangerais bien sur le forum CoCyclics. J’écris de la fiction imaginaire avec une pointe de réalité, j’aime mélanger les deux. Et en passant, je me suis offert Antidote !!!! Et en repassant, tu m’as convaincu d’aller chercher des bêta lecteurs. Bref j’adore ta façon d’aborder les corrections et j’avoue que moi non plus, ce n’est pas une corvée, mais une Aventure… Presque je ferai durer la flagellation… A bientôt et merci pour ton dynamisme et ta clairvoyance !
Merci beaucoup, Isabelle !! Ca fait très plaisir de lire un tel retour et un tel enthousiasme !
Pour CoCyclics, la section qui s’occupe des corrections est top aussi, elle s’appelle le Nénuphar de la Mère Fouettard.
Bonne continuation à toi !