Conseil aux auteurs à la recherche de dédicaces : évitez celles en extérieur ! Voici pourquoi.
Alors que je me trouvais justement en dédicaces en extérieur le week-end dernier, j’ai commenté un tweet où un auteur que je suis, Chris Red, demandait à la communauté des auteurs leur avis sur les séances de dédicaces en extérieur. Et je me suis aperçue que peu de gens savaient à quoi s’attendre à ce sujet.
D’où l’idée de cet article à destination des #auteurs et #autrices. 😇
Dans celui-ci, je vous déconseille très clairement cette activité.
Voici pourquoi.
Mes expériences passées
Mon conseil de ne PAS favoriser les séances de dédicaces en extérieur se base essentiellement sur deux expériences en extérieur en 2019, toutes les deux de vrais fiascos. J’ai parcouru ce blog à la recherche de ce que j’avais pu raconter sur ces manifestations, mais ces évènements ayant eu lieu en 2019, l’année où j’ai fait le moins de comptes-rendus, je n’en ai pas retrouvé la trace.
Première expérience : Imagina’livres Toulouse
Je regrette vraiment de ne pas pouvoir parler positivement de ma présence à cette manifestation, alors même que j’adore sa dynamique organisatrice, Camille Cosnier, qui m’avait chaleureusement hébergée chez elle à cette occasion, et que l’une de mes plus fidèles supportrices, Nisa, y était bénévole.
Mais je me dois de vous dire que j’ai eu une mauvaise surprise en découvrant, sur place, que mon stand ne figurait pas dans la salle principale, mais dans un barnum à l’extérieur. Or, ce week-end-là (pourtant au moins de mai), il a fait un temps épouvantablement froid (il a neigé sur les sommets alentour) et avec tous ceux présents à mes côtés dans le barnum, nous avons vécu une expérience calamiteuse par rapport aux auteurs installés bien au chaud, eux, dans la salle. Non seulement nous avons grelotté, nos livres ont subi des dommages suite à la condensation sous le barnum, mais nous avons eu beaucoup moins de visiteurs. Franchement, je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie et cela reste donc un très, très mauvais souvenir. 😔
Deuxième expérience : le salon-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom
Quelques mois plus tard se déroulait un salon au nom pourtant prometteur, dans un magnifique site ardéchois. J’avais été un peu refroidie par mon expérience toulousaine, mais j’avais déjà réservé, alors…
Bon, je passe sur nos conditions d’hébergement qui se sont avérées calamiteuses (mais ce n’est en aucun cas la faute du festival), sur les tarifs exorbitants demandés par les organisateurs pour autoriser les visiteurs à rentrer sur le site (qui consistait en une vingtaine d’exposants vendant leurs articles) et sur la personnalité détestable desdits organisateurs (qui a fait que je ne prononcerai plus jamais le nom de leur manifestation, pour ne pas leur faire de la pub 😤), pour rester focalisée sur le cœur de cet article : dédicacer en extérieur. Là, pour le coup, nous n’avons pas eu froid mais s’est ajoutée la problématique du stand tenu de nuit, avec les insectes qui se jetaient littéralement sur nous et ont vécu dans nos livres pendant 2 jours : un véritable cauchemar, avec des livres très, très abîmés ensuite.
Suite à ces deux expériences, j’ai ensuite catégoriquement refusé toute dédicace en extérieur ou sous barnum.
Pour moi, c’est non-négociable. La mention « en extérieur » me fait immédiatement couper court à la proposition, même si l’organisation a l’air au top. Ainsi, la seule année où je n’ai pas participé aux Aventuriales (et je peux vous dire que cela a été un véritable déchirement 😭), c’est lorsqu’on n’a pu m’y proposer qu’une place en extérieur. De même que j’avais prévenu mon cher ami organisateur, Jérémy Loir, que je ne participerais jamais à Yggdrasil Woodland, pourtant réputé pour son charme, pour ces raisons.
Les aspects positifs
Dédicacer à l’extérieur, n’a pas que des inconvénients, bien sûr !
- On est à l’extérieur, justement, et pour tous ceux qui aiment le plein air, c’est plus agréable qu’être confiné·e à l’intérieur, surtout après ces 2 années que nous venons de vivre.
- Le cadre est parfois superbe.
- On a parfois un espace beaucoup plus grand que dans un salon.
- Cela nous permet de rencontrer des personnes qui ne fréquentent pas les salons du livre.
Inconvénient n° 1 : il faut investir dans du matériel et transporter celui-ci
Pour un salon en extérieur, il faut souvent apporter du matériel qu’on ne nous réclame pas en salon :
- Sa table et sa chaise (toutes deux de préférence pliantes) ;
- Un barnum ou un/des parasols ;
- Une grille d’exposition derrière soi et/ou des présentoirs pour maximiser la place dont on dispose ;
- Si on a besoin électricité, une rallonge de plusieurs mètres ;
- Un véhicule pour transporter tout ce matériel, en plus des livres (et la table, le parasol, ça prend beaucoup de plus dans ledit véhicule).
Inconvénient n° 2 : c’est bien moins confortable qu’en salon du livre ou en librairie
Il est rare que vous ayez, en extérieur, le même confort que dans une salle « en dur ».
- Déjà au niveau des horaires : soit vous serez amené·e à être présent·e très tôt sur les lieux (un marché, ça ouvre généralement tôt le matin pour l’installation), soit tard lors d’évènements nocturnes.
- Il sera plus difficile de trouver des toilettes.
- Il vous faudra composer avec la météo (chaleur, froid, humidité… parfois les 3 dans la même journée).
- Le montage/démontage est souvent plus fastidieux qu’en salon, notamment parce que vous êtes obligé·e de plier le soir, même si vous restez sur plusieurs jours (pour assurer la sécurité et la protection de vos articles) et que vous avez, on l’a vu, plus de matériel que pour un salon classique.
- Enfin, vous n’aurez pas le même public. Entre une personne qui se rend volontairement en librairie ou un salon du livre et un passant sur un marché, il y a une sacrée différence de motivation initiale…
Inconvénient n° 3 (le principal) : les livres s’abîment
Franchement, je pouvais gérer les inconvénients énoncés jusque-là. Mais celui-ci est majeur pour moi. Lorsque vous exposez à l’extérieur, TOUS VOS LIVRES s’abîment et pas seulement les « modèles d’exposition ».
- Le soleil fait gondoler les livres et affadit les couleurs des couvertures, sans oublier le texte pour les livres ouverts ;
- L’humidité fait encore plus gondoler les livres en s’immisçant entre chaque page ;
- Les insectes sont de la partie : moustiques, mouches, fourmis volantes sont attirés par le blanc des pages, s’incrustent dans celles-ci et les caisses de transport.
- La poussière est souvent présente et vous devrez nettoyer chacun des livres sortis sur le stand avant de les ranger.
- Le vent va souvent abîmer vos éléments de présentation : mon kakemono, pourtant maintenu par une corde, a été tordu à ces occasions, j’ai vu des caisses de présentation tomber sur des stands, abîmant au passage le matériel qui y était exposé, etc.
Et donc, pour toutes ces raisons, je ne fais presque plus aujourd’hui, de dédicaces en extérieur. Presque.
Mes seules exceptions
La seule raison qui pourrait me faire accepter une séance de dédicaces en extérieur aujourd’hui, c’est si elle se déroule dans MA ville. Et donc, c’est le conseil que je vous donne aujourd’hui. Car pour compenser tous les désagréments vus plus haut, dédicacer dans sa ville génère de nombreux avantages :
- Vous n’avez pas de frais de transport (et ce sont souvent ces frais qui empiètent de façon conséquente sur votre marge).
- C’est souvent gratuit/peu cher pour les personnes résidant ou ayant une entreprise sur la commune : mon stand était gratuit lors de la Foire d’été de Livron et cela le sera à nouveau pour ma participation aux marchés perchés du Haut-Livron (25 € pour mes 4 participations).
- Vous vous faites connaître des habitants de votre ville, qui sont heureux de discuter avec une « star locale ». Pensez à bien mettre en avant le fait que vous habitez dans la commune…
Voilà, j’espère que ces conseils vous auront été utiles ! 🙏
Si oui, vous savez ce que je vais vous demander : une petite trace de votre passage via un commentaire ! 😉👍
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